Mugabe : un tiers mondain deux tiers assassin ruineux.

Lors que nous avons commencé notre campagne contre Mugabe sur le site du Monde.fr, vers 2000,  nous avons rencontré une énorme hostilité. C'était un de ces  héros de la décolonisation, une figure du tiers-mondisme, un homme qui se revendiquait du socialisme et du mouvement marxiste. Pas une page du Monde Diplomatique qui ne fut totalement élogieuse.

Nous commençâmes alors ce que nous faisions toujours : reprendre les informations de la presse internationale tue par la presse française.

Un jour nous évoquons la mort atroce devant sa femme et ses enfants d'un fermier blanc par la troupe du Zanu-PF conduite par un certain "hitler", tout un programme. Nous classions ce crime ignoble dans la catégorie des crimes contre l'humnité et demandions que Mugabe soit inculpé devant le TPI.

Une brave fille nous répondit : "Cet assassinat est normal ; le dominé a toujours le droit de tuer le dominant". C'est l'article de base de la légitimation de tout massacre socialiste.  Nous rappelâmes que le mort était Portugais, de fraîche date au Zimbabwe, qu'il avait acheté son terrain à Mugabe et qu'il n'avait contrevenu à aucune loi. Il était donc innocent sous tous critères.

La réponse fusa : "vous êtes un fasciste".  Il y aurait ainsi un droit naturel du socialisme au génocide et au crime contre l'humanité du fait de sa bonté naturelle, toute évocation de la vérité, du droit, des droits de l'homme allant contre cette évidence étant un "fasciste".

Nous avions conclu :

1. Il y a une responsabilité chez les socialistes français dans les meurtres commis par le simple fait qu'ils ne les dénoncent pas. Une campagne d'opinion permettrait d'obtenir des infléchissements. Les tueurs marxistes sont sensibles au quand d'ira-t-on ! On l'a bien vu avec les Farc et Betancourt.

2. Mugabe va ruiner son pays car quand on tue sans raison les entrepreneurs, la ruine suit.

On vient d'imprimer au Zimbabwe un billet de banque  de plusieurs dizaines de millions d'unités de la monnaie locale qui est morte au champ de déshonneur. Les habitants du pays  qui ont fuit pour survivre dans en Afrique du Sud  sont brutalisés par les noirs des townships   qui les tuent sans pitié dans des pogroms.

On a vraiment la totale.  Et Mugabe refuse de livrer le tueur génocidaire Mengistu, le poète qui massacrait à la mitrailleuse les enfants des rues et qui les laissait pourrir sur les trottoirs pour l'édification des masses. Alors qu'il vient d'être inculpé devant le TPI avec un noble retard.

Sûrs que les commentateurs du "peuple socialiste" vont bientôt nous expliquer que Mugabe, ce n'est plus bien, qu'il a "dérapé" de façon incompréhensible,  que le socialisme et le tiers mondisme restent les mamelles de la bonne pensée,  mais qu'il est "vieux", "gâteux", "ringard", "en peau de lapin" ou autres sornettes exonératrices.

Mugabe est un socialiste révolutionnaire, anticapitaliste, anticolonialiste, en lutte contre les vilains dominants alliés à Bush et  au reste de l'Empire britannique qui font du racisme anti noir et affament  par un blocus terrible la libre, socialiste et  dynamique nation zimbabwéenne. 

Il suffit de l'écouter pour le savoir.

Anticapitalisme plus démagogie populiste anticolonialiste, plus socialisme à l'africaine =  assassinat et ruine.  Un bel exemple à citer à Porto Allegre.  José Bové et le facteur Besancenot vont sans doute nous éduquer dans les détails sur les beautés du "modèle socialiste mugabéen".



Tous unis contre les Farc

Demain est jour de mobilisation partout en Colombie contre les Farcs, leurs crimes contre l'humanité répétés, leurs enlèvements massifs.

La mobilisation de la presse française est désormais inexistante : Ingrid betancourt a été libérée, alors zut !

Celle de la gauche est encore plus faible. On retombe dans l'occultation.  On ne va tout de même pas mettre devant les yeux des heureux lecteurs "du camp des bons" les horreurs commises au nom de la belle doctrine socialiste et révolutionnaire !

Qui exigera le TPI pour Cano  et sa clique de tueurs ?

Personne ? et bien si NOUS avec en prime une demande d'inculpation de Besancenot pour apologie de crimes révolutionnaires contre l'humanité.

 

 

 

 

Un mémorial indispensable aux victimes du Grand Génocide socialiste

Plus personne ne conteste que le « socialisme viril » a provoqué directement la mort de plus de  100 millions d’innocents (la plus grande probabilité se trouvant autour de 150 millions de morts).   Il n’est rien sorti de cette immense flaque de sang. Le pire massacre de l’histoire de l’humanité n’a accouché de rien.  Un combat d’arrière garde tente d’éviter qu’on emploie les termes de « crimes contre l’humanité »  et de « génocide »  pour qualifier cette effroyable boucherie qui dure maintenant depuis un siècle, sauf pour quelques épisodes particulièrement  ignobles  comme les « excès » de Staline et de Pol Pot.

Depuis 10 ans nous nous acharnons à convaincre que dans une perspective de gauche la dimension génocidaire doit être reconnue et qu’il faut en tirer  toutes les conséquences : reconnaissance de l’innocence des victimes ; proclamation de la vérité historique dans toutes ses dimensions ;  condamnation des crimes ; recherche des éléments de doctrine qui ont justifié le passage à l’acte ;  condamnation des assassins et des compagnons de route ; refus des discours favorables aux assassins  ou de la propagande négationniste etc.  

Curieusement les forces socialistes, communistes,  trotskistes se bloquent dans une attitude  de rejet frontal, comptant sur la force de leur réseau dans les media  pour éviter le traitement juste de ces questions graves.   Cette attitude est aussi  vaine que détestable.  L’intégration dans l’Europe  des ex victimes du socialisme génocidaire soviétique  imposera quoi qu’il arrive de sortir de cette paranoïa.

Un génocide est la volonté mise en pratique de faire disparaître une fraction de la population coupable d’être ce qu’on affirme qu’elle est,  indépendamment de tout acte délictueux.  Un koulak doit disparaître parce que Koulak ; un mandarin comme mandarin ; un suspect comme suspect ; un symbole de l’ordre ancien comme symbole. On ne lui reproche aucun acte particulier mais simplement d’exister. On pourra massacrer aussi bien les hommes que les femmes et les enfants.  Le Grand Génocide Socialiste a donc massacré indifféremment des millions d’hommes de femmes et d’enfants : une quinzaine de Shoah en tout.  Sans compter les milliards de vies gâchées.  Seulement voilà : on ne souhaite pas la mise en œuvre d’un quelconque  devoir de mémoire pour ce génocide là et on veut éviter la  « jurisprudence »  juridique, politique et médiatique de la Shoah .

C’est une erreur qui doit être corrigée d’abord par la création d’un Mémorial du Grand Génocide Socialiste à ouvrir sur la colline de Chaillot.  Un tel mémorial éviterait un certain nombre de réactions déplorables  comme celle que l’on a constaté vis-à-vis des Farc, de Mugabe ou des maoïstes népalais et dont on voit aujourd’hui l’inanité.

Rappelons quelques uns des incidents qu’un mémorial bien commenté dans la presse aurait pu éviter.   

Simone Weil se fait reprendre à la télévision  par la Présidente d’un pays Balte après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de rapport entre les exactions de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques  et la Shoah : « ils n’ont pas tué les enfants », affirme-t-elle.  On lui montre que les enfants et les femmes ont été massacrés en masse.  Elle avoue « : Je ne savais pas ! ». Il faut que tout le monde sache.  

La Finlande poursuit pour participation au génocide socialiste un ancien dirigeant communiste.  La presse socialiste française s’insurge.   Honte à elle.

Les brigadistes rouges sont poursuivis pour leurs crimes contre l’humanité.  On s’insurge dans une partie de la mouvance socialiste.  Seulement, en Europe,  on juge en droit c'est-à-dire des actes.  Le droit européen existe. Il ne peut admettre que l’intention socialiste d’un crime exonère ces crimes.   Pas plus qu’il ne les justifie.  Honte à ceux qui mènent ce combat contre la justice.

Une actrice de seconde zone croit bon pour sa carrière de complaire à la mouvance socialo révolutionnaire germanopratine qui domine une certaine fraction du cinéma franco italien. Elle crie son admiration pour le chef des brigadistes  italiens et sa passion pour ses actes exaltants : des centaines de  personnes tuées par vengeance personnelle ou pour expier leur caractère de symbole.   Elle est poursuivie par une victime. Elle devrait l’être en France pour apologie de crimes contre l’humanité.  Rachida Dati s’abstient. Honte à elle qui perpétue une règle non écrite  du milieu politique français  (droite et gauche confondues) : on ne condamne pas la délinquance en col rouge.  La même histoire recommence avec la vedette d’un film sur Piaf qu’on aura la gentillesse de ne pas citer  et qui vient proférer des horreurs pro-génocidaires socialistes  à l’occasion de la remise des Oscars à Hollywood.

L’Ukraine met en œuvre une commémoration du « génocide ukrainien » commis par la dictature socialiste soviétique.  Les journaux de gauche  s’insurgent  contre le vocable de génocide. Tant pis.  Il faudra bien désormais en passer par là et s’associer à ces commémorations.  On ne pas être la Patrie des droits de l’homme et refuser d’honorer la masse gigantesque  des victimes d’un génocide qui en Ukraine a frappé plusieurs millions de personnes et par des moyens atroces.  La première « chambre à gaz » a été inventée pour liquider du Koulak en masse !

Le journal Le Monde publie un long article sur le Sentier Lumineux où  enfin, on révèle, des dizaines d’années après les faits, que le bon monsieur Guzman a commis dans les campagnes des forfaits inouïs de sauvagerie.  Mieux vaut tard que jamais mais il faut rappeler que pendant toute l’époque des faits  cette sauvagerie a été très largement gommée et que les paysans étaient considérées comme des amoureux naturels du Sentier Lumineux.   On a eu droit au même type de désinformation que celle de Lacouture et de Patrice de Beer  dans la couverture des évènements cambodgiens pour Le Monde, que celle de Marie Delcas  dans sa couverture des crimes abjects de feus MM. Marulanda et Reyes en Colombie,    ou  que celle de Françoise Chipaux sur sa couverture de la rébellion maoïste criminelle de « Pachandra » au Népal.  Que désormais  les journalistes ne craignent plus les réactions des censeurs marxistes qui crient au fasciste avec encore une redoutable efficacité dans les médias dits « de gauche » !  Qu’ils écrivent simplement la vérité et prennent le parti des victimes. 

On peut comprendre qu’on souhaite éviter une  repentance  lassante à la longue et que l’on craigne les effets pervers d’une « pornographie mémorielle » ;  soit !    Mais seule la création d’un mémorial aux victimes des diverses barbaries commises au nom de l’introduction violente du socialisme permettra de sortir  de la complaisance intéressée ou des esquives honteuses  qui prévalent en France pour épargner la conscience fragile du  « peuple de gauche ».  

Sinon quelle honte pour un pays qui se dit « patrie des droits de l’homme » et qui pense qu’il y a de « bons génocides » dont les victimes innocentes  ne doivent surtout pas être honorées,  et  dont le souvenir doit être évacué sans faiblesse du champ du débat public.

Ingrid betancourt : le JDD dans la tourmente

 

Parmi les réactions  affolées des journaux qui pendant des lustres se sont toujours soumis  de la façon la plus moutonnière et la plus lâche à l’omerta socialiste sur les crimes conte l’humanité commis par les Farc,  celle du JDD est une des plus comiques.

Bien sûr, tirage oblige, le journal en fait des tonnes sur Ingrid Betancourt  dans son numéro  du 6 juillet 2008 : pas une seule piécette ne doit manquer au chiffre d’affaire.  Mais ce journal qui se veut dans la mouvance de gauche depuis quelques années se devait de bien marquer sa différence avec les « fascistes » qui exultent.  Le bien aimé lecteur du JDD a droit à un article totalement déplacé d’une certaine Marie Quenet (qui n’est pas très nette dans le cas précis) interviewant  qui ? Je vous le donne en mille. Oui vous avez gagné : c’est bien l’écrivaine (très vaine)  qui s’est faite l’avocate des Brigades rouges, sans doute pour cause de tirage en baisse, l’épatante Fred Vargas.

La France doit récupérer Battisti et conserver Petrella, deux tueurs des Brigades Rouges, vitupère la « compagnonne  de route » du terrorisme rouge.   Au passage  on note la phraséologie habituelle : les brigadistes ne sont pas des terroristes mais des combattants. Et en plus ils ont cessé le combat.  Tu parles. Ce sont des terroristes qui ont massacré environ 900 innocents, presque tous civils et désarmés,  et qui ont fui la police lorsqu’ils se sont vus traqués.   On retrouve le même argumentaire chaviste : les Farc ne sont pas des terroristes mais des belligérants.  On enlève, on assassine lâchement des civils innocents, mais on n’est pas des terroristes !

Sacré JDD ! Il fallait que sa direction ait mauvaise conscience pour  faire ainsi la part belle à l’avocate de tueurs  indéfendables lorsqu’une des victimes  du terrorisme commis au nom de l’instauration violente du socialisme  rouge est enfin libérée.

 

 

Marie Delcas, le Monde et les Farc : l'ignominie

Marie Delcas est la journaliste du Monde chargée des Farc , comme Françoise Chipeaux est la journaliste chargée des maoîstes du Népal. Toutes les deux sont dans une situation difficile : il faut parler d’organismes politiques socialistes habitués des pires crimes contre l’humanité.

On sait que les maoïstes de Pachandra ont liquidé environ 16.000 innocents depuis 1997. Quant aux Farc,  le décompte des morts est tellement vertigineux et se continue depuis tellement de décennies qu’on ne sait trop où placer sa contribution  dans les 250.000 morts de la guerre civile lancée par les communistes depuis le début des années 60 dans la foulée de la révolution castriste.  Sur l’ échelle de Pinochet, 3200 morts compté officiellement,  Pachandra  est à force 5 et surtout Marulanda dépasse la force 50.  Bravo Messieurs.

Voilà Ingrid betancourt libérée et l’ampleur des crimles des Farc reconnue. Que va donc écrire la Marie  qui depuis des années est chargée l’occultation, de la négation et de la minimisation  de ces crimes au monde.  C’est qu’il s’agit de ne pas admettre la moindre tâche sur le lin blanc du socialisme même révolutionnaire.

Le titre est explicite : on constate une « dérive » des Farc. Depuis 50 ans les Farc sont les mêmes. Des tueurs impitoyables qui ravagent le pays et commettent les pires crimes contre l’humanité.   Mais comme on s’est tu sur ces crimes il faut bien expliquer qu’on en parle maintenant « parce qu’ils ont changé ». Ce qui n’est qu’un bobard  à rapprocher du qualificatif «  révolutionnaire en peau de lapin du gâteux Etienne Mougeotte.

On annonce, enfin, que les Farc détiennent des dizaines d’autres otages pour des motifs politiques « …et crapuleux ».  Tant que c’était politique, c’était bien. Mais voilà que c’est « crapuleux » : la dérive est bien là !  Faut-il vraiment en  rire ? Notons la minimisation au passage du nombre d’otages : dizaines au lieu de milliers. Point trop n’en faut.  Quand on citera le chiffre de 3000 ce sera aussitôt pour  dire « que certaines sources l’évoquent ».  Pas question de céder à la crédulité, hein !

Le nombre des guérilleros ? On ne serait être trop prudent. On cite un expert qui vous avertit : il faut prendre les rodomontades d’Uribe avec des pincettes. Evidemment, Uribe est un « fasciste » pour la gauche médiatique depuis son élection.  Le même expert explique, c’est une routine depuis qu’Uribe est président, que les succès  obtenus contre les Farc, grâce aux américains, sont à « relativiser » : « les guérilleros s’adaptent, c’est tout ».   Merveilleux expert que cet opportun  M. Echandia !

On dira bien que les Farc vivent du négoce de la cocaïne et des enlèvements.  Mais on citera aussitôt un autre « expert » qui affirmera que « les Farc ne sont pas pour autant une mafia ». Ouf ! Nous voilà soulagé.  C’était quand même des bons. Un peu en dérive, mais des bons quand même.  

Marulanda, le tueur génocidaire qui vient de mourir à la satisfaction général des Colombiens, ne s’est pas livré à la guerre révolutionnaire de son plein gré : « La guerre est venu me chercher » lui fait-elle dire. Pauvre chou, va !  Ce sont les « persécutions »  des conservateurs au pouvoir qui l’ont contraint à cet état de vagabondage révolutionnaire involontaire.  Tu parles : le gouvernement a simplement décidé de mettre fin à une tentative communiste de créer une zone communiste  à l’intérieur même de la Colombie.

S’il a continué la guerre civile après la tentative d’intégration du champ politique normal avec le mouvement UP, c’est que 3000 de ses membres ont été tués par « la droite haineuse ».  En vérité, UP était la vitrine « démocratique » d’une révolution qui continuait le combat révolutionnaire armé qui n’a JAMAIS cessé.  Marie Delcas reprend mot pour mot la propagande des Farc dont elle se fait purement et simplement l’agent.  Comme elle le fait depuis toujours au Monde, qui pourrait s’appeler dans l’affaire « l’Echo des Farc ».

Dans l’affaire de la zone accordée par le Président Pastrana aux Farc, Marie Delcas déclare : « les pourparlers piétinent  et le 20 févier 2002 les Farc reprennent le maquis ». Elle oublie simplement de dire qu’ils n’ont jamais quitté le maquis et jamais voulu la paix. Que ce sont eux qui bloquent  les pourparlers et qui simplement profitent de la trêve unilatérale des militaires colombiens pour se refaire la cerise.  Pendant la trêve, les assassinats, les trafics, les enlèvements  et les opérations violentes ne cesseront  JAMAIS.

Voilà comment on prend soin de la petite santé morale « du peuple de gauche ».  En atténuant autant qu’on peut le choc des images qui dans la foulée de la libération d’Ingrid Betancourt éclaire les crimes des Farc sous le jour le plus brutal.

Tout cela pour ne pas écrire la vérité : une révolution communiste, visant l’instauration d’un régime socialiste en Colombie,  lancée par l’Union Soviétique dans la foulée de la révolution castriste se perpétue grâce aux facilités du relief d’un pays pauvrissime,  et par le crime organisé, les massacres, les rapts, les trafics. Ils multiplient les crimes contre l’humanité tout en ruinant les chances de la Colombie de devenir une démocratie normale et prospère.   Les dirigeants survivants méritent le TPI.  Les complices Français de ces criminels dans les milieux communistes, cégétistes,  altermondialistes, trotskistes et journalistiques  doivent être dénoncés et poursuivis.

 Ce serait mieux que de vouloir au prix de la manipulation atténuer la mauvaise conscience de la mouvance  socialiste française.

 

 

 

 

Génocide ou démocide

 

Qu’est qu’un démocide ? Ce néologisme n’a de sens que comme compilation des personnes massacrées pour une raison ou pour une autre.  La notion est délicieusement neutre.  Elle ne comporte aucune réalité juridique : aucune sanction pénale ne  s’applique au « démocide ». Ce n’est qu’un état de fait. La révolution française a vu de nombreux massacres, soit dans le cadre de   « journées révolutionnaires », soit dans celui des guerres civiles,  des guerres étatiques ou des diverses répressions.  Sans compter les pertes démographiques dues au désordre.

C’est bien cela : démocide est quasiment synonyme de « pertes démographiques ».  La notion n’implique aucune responsabilité de personne : cela fut. Point final.

Pour le génocide l’affaire est autrement complexe.  Le génocide est une catégorie du droit pénal national et international comme le crime contre l’humanité.  Que les blancs colonisateurs apportent des maladies inconnues des populations « découvertes » et surtout démunies  d’immunisation, qui  les exterminent, c’est un fait malheureux, une énorme perte démographique, un démocide,  ce n’est pas un génocide. 

Quand une autorité de fait décide qu’une catégorie sociale sur laquelle elle a jeté l’anathème doit disparaître, et met en pratique cette grande idée c’est un génocide condamnable et qui plus est imprescriptible.

Bien sûr les catégorisations judiciaires actuelles du génocide sont très partielles, presque restrictives.  Issues de Nuremberg, elles concernent presqu’exclusivement la Shoah, le génocide des juifs par les Nazis.  Elles devraient être indiscutablement étendues.

Pour nous, il y a génocide lorsqu’il y la rencontre des plusieurs conditions :

-          Une doctrine qui théorise la disparition d’une catégorie de la population

-          Un mouvement qui défend la doctrine

-          Des penseurs qui expliquent qu’il faut blinder son âme et sa sensibilité pour accepter  la violence qui va être pratiquée

-          Une force, de droit ou de fait qui arme la main des bourreaux

-          Un début d’exécution selon des plans concertés.

Le génocide est un crime contre l’humanité mais tous les crimes contre l’humanité ne sont pas des génocides : faire sauter une bombe pour créer une terreur aveugle est un crime contre l’humanité, ce n’est pas un génocide.

Un génocide n’implique pas nécessairement une élimination physique : ce peut être une élimination sociale.  Interdire d’études, d’emplois, de soins   tous les enfants d’une catégorie sociale donnée possède un caractère génocidaire.  Interdire du bénéfice  des droits de l’homme des catégories sociales soumises  est aussi génocidaire. A ce titre l’esclavage a une connotation génocidaire évidente.  Même si l’esclavagiste ne tue pas son esclave pour des raisons économiques.

Une des caractéristiques  du génocide est l’absence de « faute » de la victime.  C’est son « état » ou du moins la vision que le génocideur projette sur lui, qui lui vaut le martyre. Pas ses actes.  Même si des faux procès permettent de créer des frictions d’actes gravement  illégaux.   C’est pour cela que les génocides concernent toute la population  signalée, femmes et enfants d’abord.  Il est difficile de faire délibérer par un tribunal qu’un nouveau né juif à d’Auschwitz soit coupable de grand-chose.  Les chambres à gaz en tuèrent autant qu’il en vint dans leur voisinage.  

La principale caractéristique d’un génocide est que la victime est  fondamentalement INNOCENTE.   Presque par définition.  La fréquence et l’ampleur des assassinats de femmes et d’enfants signalent le génocide  d’une façon quasi parfaite.

Peut-on donc parler de génocides socialistes ? Reprenons nos critères !

-          Une doctrine qui théorise la disparition d’une catégorie de la population : elle existe. C’est le marxiste léninisme qui prétend qu’il doit y avoir lutte des classes et élimination de la classe dominante.

-          Un mouvement qui défend la doctrine : tous les mouvements socialistes jusqu’à un passé très récent ont soutenu la lutte des classes qui a été éliminée des statuts de certains mouvements que très tard dans le 20ième siècle.  Tous les mouvements communistes ou révolutionnaires  se réclamant du marxisme léninisme  ont défendu l’élimination de la classe dominante « bourgeoise ».

-          Des penseurs qui expliquent qu’il faut blinder son âme et sa sensibilité pour accepter  la violence qui va être pratiquée :  on en trouve des centaines dans le temps des révolutions.  Certains avançaient même la proportion de la population qu’il fallait éliminer pour être sûr de faire triompher la Révolution, élevée au rang d’icône sanglante . On en trouve même en temps de paix sur les terrasses germanopratines. Voir Sartre  « la révolution soviétique n’a pas assez tué ».

-          Une force, de droit ou de fait qui arme la main des bourreaux.  Dans le cas des révolutions communistes puis des régimes communistes, ces forces se sont clairement fait connaître.

-          Un début d’exécution selon des plans concertés.  Tous les mouvements communistes ont tué et en masse. On sait aujourd’hui que la tuerie a été immense : plus que probablement autour de 150.000.000 de morts, une boucherie insensée concernant aussi bien les hommes que les femmes et les enfants.  Les régimes de terreur une fois installée ont continué, après les actes de terreurs et de destruction initiale à discriminer les « ennemis du peuple », en particulier les « enfants de bourgeois » leur interdisant logements, emplois, soins médicaux  et enseignement du fait non pas de leur « comportement » mais de leur « état ».

 Il est donc parfaitement légitime de parler de génocides socialistes. Lorsque j’ai fait cette démonstration sur le site du Monde.FR en 1997, cela m’a valu des dizaines de « posts » d’insulte,  la censure de Michel Tatu (« pour mon bien » selon le mot qu’il m’écrit)  et de ses anastasiens.  Lors des fêtes commémorant en Ukraine «  le génocide socialiste »  commis dans les années 30 et repris sous des formes diverses à plusieurs reprises, le journal LE MONDE reprit  le terme de génocide socialiste qui devenait ainsi légitime pour la gauche bien pensante.  J’avais dit à l’époque que l’arrivée des pays de l’est ne laisserait pas  beaucoup de choix  aux journalistes.

 Il est totalement légitime de parler de génocide socialiste.  Démocide n’apporte rien.

Tableau des génocides socialistes et autres "démocides"

Voilà une tableau que tout le monde devrait connaître surtout en France, Pays des droits de l'homme : www.unmadeinchina.org/.

L'emploi du terme démocide au lieu de génocide est intéressant. Il décharge le débat de considérations parasites sur la Shoah.

Nous reviendrons sur cette intéressante question.



Crimes contre l'humanité et socialisme : les mécanismes de l'exonération.

 

Les différentes variantes de socialisme violent ont massacré comme on le sait désormais de façon historiquement bien fondée entre 100 et 150 millions de personnes.  De l’assassinat politique isolé, au génocide caractérisé, en passant par des multiples facettes du crime contre l’humanité, l’idéologie socialiste fondée sur le marxisme-léninisme a été la source d’inspiration de la pire tuerie que l’histoire  de l’humanité a connue, et pourtant il y en eut de sévères.

Et pourtant la France, pour ne parler que d’elle,  baigne encore dans une idéologie marxisante extrêmement forte  dont témoignent  le nombre des candidats trotskistes à la dernière élection présidentielle, le succès médiatique du facteur Besancenot,  la permanence d’un mouvement socialiste fort avec les succès électoraux du PS allié à des Verts d’origine d’extrême gauche et au reliquat du PC,  le gauchisme affiché d’une partie de l’appareil culturel (enseignement,  théâtre, cinéma, journaux),  et un syndicalisme hargneux  et à l’occasion violent.

Comment, en France, qui se veut le pays des droits de l’homme peuvent coexister  ainsi  une idéologie socialisante violente qui tient le haut du pavé  et entend y rester  et l’évidence de crimes effroyables dont  les victimes sont en droit d’attendre un « devoir de mémoire » particulièrement vibrant ?  

Ne nous y trompons pas. Cette idéologie tient bien le haut du pavé grâce à un terrorisme intellectuel larvé qui a été intégré même dans les couches intellectuelles de droite.   Quiconque en France cherche à braver ce terrorisme est aussitôt taxé de « fasciste » et injurié par une cohorte sans cesse renouvelé  de braves à trois poils qui croient devoir brandir aussitôt la pancarte du « No Pasaran ».  Il suffit d’aller sur le moindre forum pour s’en rendre compte.  Même quand il est de gauche non socialiste. Surtout s’il de gauche non socialiste.

L’évidence des crimes commis au nom de l’instauration violente du socialisme devrait pourtant briser le carcan.  On ne peut pas vivre avec une idéologie génocidaire en se prétendant l’héritier de Voltaire et de Schoelcher !

Des mécanismes très forts expliquent  ce paradoxe. Individuellement et collectivement, la mouvance va s’organiser pour fuir la réalité et la transformer en quelque chose d’acceptable.  Le syndrome de Léon Chaix est le principal de ces mécanismes.  Il précise que par l’occultation, puis la négation, puis la minimisation, puis l’exonération,  le partisan va pouvoir  vivre l’inconciliable sans se déjuger.

L’histoire de la couverture de l’histoire criminelle des Farc est absolument exemplaire de ce mécanisme et en donne une illustration tellement frappante qu’on dirait qu’elle n’existe que pour l’édification des observateurs.

Lorsqu’au milieu des années 90 les Farc relancent leur hystérie de crimes contre l’humanité, la première réaction de la presse française est : l’occultation. Rien n’est dit. Du tout.  Notamment à gauche.  Silence total.  Ensuite vient la négation. Lorsqu’un crime trop grave perce la couche d’indifférence intéressée,  il va falloir allumer des contre feux : ce n’est pas les Farc mais les AUC, le gouvernement fasciste allié de l’impérialisme yankee ou n’importe quoi. Mais les Farc sont de gentils guérilleros en lute juste contre « le fascisme et l’oligarchie » des Pinochet locaux.   La minimisation suit : d’accord les Farc exagèrent mais pas autant que le disent les méchants.  

Que faire quand l’évidence du crime est telle qu’on ne puisse plus ni la cacher, ni la nier, ni la minimiser ?  Il faut s’en exonérer.  Le martyre d’Ingrid Betancourt aura servi au moins à rendre impossible la défense des Farc qui sont désormais bien vus pour ce qu’ils sont : des gibiers de TPI habitués des pires crimes contre l’humanité.

Oh, mais voilà que cela risque de remettre  en cause l’idéologie dominante de la classe intellectuelle française.  Que faire ?  Développer un rideau de fumée permettant d’exonérer le bon, le gentil, le nécessaire socialisme,  de toute responsabilité dans ces crimes.

La période donne un exemple formidable de cette défense immunitaire en action.  Pour s’en tenir qu’au dernier jour, donnons quelques exemples.

-          Le Monde : c’est un mouvement de paysans.  Pas de vrais et bons intellectuels socialistes, ces Farc, mais des péquenots abrutis et ignares qui ne comprennent rien à rien.  Cet argument nous l’avons relevé une bonne centaine de fois depuis 2002.  Il était accrédité par la personnalité de Marulanda, un porc  au front bas dont le surnom Tirofiro donnait une idée précise du programme.  Seulement voilà, le vrai chef c’était Reyes, formé en Allemagne de l’Est et pur produit du Parti Communiste.  Et Cano le nouveau chef a exactement le même profil, lui qui était présenté comme l’idéologue du mouvement et qui défend bec et ongle sa définition de chef communiste.

-          Le Figaro : Ce sont des révolutionnaires en peau de lapin. Cette sottise d’Etienne Mougeotte, du Figaro et du Figaro Magazine est analysée par ailleurs sur ce site.  On ne sait évidemment pas ce qu’est une révolutionnaire en peau de lapin, et ces lapins là ont tué de façon tellement lourde et avec des moyens tellement hideux,  qu’ils ont plutôt la hure de hyènes.  Mais si ce ne sont pas des « vrais révolutionnaires de toujours si juste et si bons, il est normal qu’on puisse les critiquer un peu.

-          Libération, Le monde Diplomatique et autres : d’accord ce sont des « déviants » mais il faut se souvenir de la justesse de leur cause. L’exonération par la justesse de la cause est une des pires parce qu’on fait tout devient légitime, du moment qu’on est du côté des bons.  Bien sûrs il y a des excès mais tellement excusables.  Ils ne proviennent jamais de l’idéologie mais seulement  de dérives individuelles : Staline, un provincial taré ; Mao, un obsédé sexuel  se comportant en mandarin ; Pol Pot, un fou ; Mugabé,  un bon garçon saisi sur le tard par le démon des roitelets africains traditionnels.

-          En tout cas ces crimes, qu’on déclarera enfin comme abjects (Pagès, le  Canard Enchaîné) , ne doivent nous détourner du bon chemin et nous laisser croire que les vrais ennemis ont raison : Uribe reste un fasciste, un bushiste,  et une marionette dans les mains des narcotrafiquants et de l’oligarchie. Non mais !

Et voilà : passez muscade.  Le militant, le convaincu, qui a besoin de sa foi comme surmoi, a sa ligne de conduite.  Il ne concédera rien, il ne changera rien.  Sa bonne conscience régénérée par l’exonération il pourra continuer son bon combat au milieu de tombereaux de cadavres et de victimes totalement innocentes,  sans que cela ne le touche le moins du monde.  Et gare à qui dénoncera cette fiction commode à la quelle se ralliera avec la plus moutonnière bonne volonté la presse de droite. 

Pas question de « récupérer » idéologiquement  le drame colombien ; pas question de demander un devoir de mémoire ; pas question de souligner l’innocence des victimes.  Faisons de la chaleur qui fait vendre autour d’Ingrid et oublions la cause de son martyre et le fait qu’il continue pour des milliers d’autres colombiens.

 Oublions que les Farc  défilaient le premier mai avec la CGT. Oublions que la LCT les déclarait comme « organisation amie ». Oublions que les altermondialistes anticapitalistes à Porto Allegre les fréquentaient assidument ; oublions que Campesina de José Bové était plus que des compagnons de route des Farc : il citait leur action dans les campagnes comme exemplaire !  

On ne va pas risquer de passer pour un fasciste tout de même ou crier la même chanson que les ennemis du peuple. 

Et tant pis pour les victimes.  

Les temps sont durs pour le CHE

Scène vue ce jour près de l'hôtel Méridien de Montparnasse.

Un homme dans les trente cinq ans et portant un tee shirt avec l'habituelle portrait de CHE GUEVARA  est en discussion pas loin de l'entrée de l'hôtel avec un homme passablement énervé.

Les éclats de voix augmentent.

On entend : "le jour de la libération d'Ingrid Betancourt vous pourriez éviter de porter un tee shirt à la gloire des tueurs révolutionnaires socialistes. On en a assez des crétins qui croient malin de faire référence à des criminels contre l'humanité."

"Pourquoi ne portez vous pas un tee shirt à l'effigie de Goebbels  lors de la commémoration du Vel d'Hiv."

"Si vous voulez signaler votre amour des tueurs communistes  vous avez encore Pol Pot, Mugabe, Pachandra, Ho Chi Minh, Mengistu, Léline, Trotsky, Staline, Marulanda, Guzman : portez un boubou africain, c'est plus large".

L'autre était pratiquement aphone. C'est bien la première fois qu'on ne le jugeait pas si merveilleusement jeune et dynamique, membre du camp des bons, avec son tee shirt.

De temps à autres : "Fichez moi la paix avec ces questions vestimentaires. Ce n'est pas un Tchador"

"C'est pire".

"Ca va comme ça : ne jetez pas de cadavres sur mon engagement à gauche espèce de fasciste".

"Qui est fasciste sinon celui qui se promène avec la bouille d'un tueur sur la poitrine ?"

La pluie se mit à tomber. L'intéressante dispute cessa.  Le guévariste boutonna sa veste en jean sur son T Shirt.

Rappelons qu'en 68, c'était les photos de Lénine, de Mao et de Marx qu'arboraient fièrement les jeunes soixantehuitards.

Et maintenant même le Che ce n'est plus possible. Sauf pour Besancenot, qui vient de lui consacrer un livre. Il est vrai que jusqu'il y a peu, la LCR déclarait sur son site WEB les Farc comme organisation AMIE.

Merci Ingrid Betancourt  d'avoir bouter hors du champ de la bonne conscience révolutionnaire le tueur en série qu'on appelle le CHE !

 

 

 

INGRID BETANCOURT LIBEREE !!!!!!!!!!!

 

Il ne faut jamais bouder  sa joie et  celle de la libération surprise de Mme Ingrid Betancourt est immense.

Pour moi elle signifie la fin d’un cycle de combats  commencé en 1997 après la publication du Livre Noir du Communisme et qui visaient à faire prendre conscience que des pages nouvelles de ce livre horrible s’écrivait encore tous les jours, ici et maintenant.

Avec mon regretté ami Léon Chaix,  nous avons décidé à cette époque de montrer que les mêmes crimes idéologiques continuaient en Colombie, au Népal et sur une échelle moindre au Zimbabwe.  Nous considérions que l’opinion  dans cette affaire était cruciale et qu’il fallait se mobiliser pour mettre fin au martyre de populations innocentes.   Bien que tous ces crimes fussent commis  par des mouvements  qui se réclamaient de la gauche, il fallait les condamner dans une perspective de gauche.

Comme nous étions seuls en 1997 !  Qui se rappelle que Jean François Revel  venait de révéler que le comité d’entreprise de la RATP, CGT  communiste,  avait cédé des  bus de réformes  aux Farc ?  Qui se rappelle qu’à chaque premier Mai, les Farc défilaient avec la CGT au nom des luttes contre l’impérialisme yankee et de la libération des peuples ?  

Les crimes des Farc, immenses, ignobles,  répétés étaient tout simplement tus par la presse française.  Nous étions dans la phase d’Occultation du syndrome décrit par Léon.  Toute dénonciation de ces crimes horribles étaient immédiatement  l’occasion  d’un déchaînement  ahurissant de haine et de violence de la part de ceux qui voulaient absolument se montrer un bon petit soldat du socialisme.

-          Les victimes n’étaient pas innocentes mais des complices ignobles de la réaction

-          La violence était nécessaire pour contrer celle encore plus forte de « l’oligarchie sous influence de l’impérialisme Yankee »

-          Toute personne qui ne croyait pas cela était automatiquement un « fasciste ».

J’ai environ 30 pages d’insultes ad hominem récoltées sur le forum du Monde,  de la part de socialistes « vraiment socialiste » et soucieux de tenir le haut du pavé.  Leur discours était toujours le même, marque typique de l’idéologie  qui débite   ad nauseam le même discours automatique.

Ces réactions ne faisaient que traduire un esprit général et parfaitement compris dans les medias : attention à ne pas parler des Farc sinon l’accusation de Fasciste surgirait aussitôt et adieu les belles perspectives de carrière.

C’est l’époque Le Monde sortait un article indigne sur les Farc  et Internet, sur le thème les gentils guérilleros sont aussi des modernes  astucieux qui savent utiliser toutes les ressources de la modernité.  Ne parlons pas du Monde Diplomatique, ce torchon.  La dénonciation de la pusillanimité devant les crimes de masse  des Farc nous valurent nos premières censures sur le Forum du Monde.

Pourtant que disions nous : que les Farc, organisation communiste,  commettait à répétition des crimes contre l’humanité  épouvantables contre lesquels il fallait se mobiliser, au nom des droits de l’homme ! et que notre passivité nous rendait complice  de ce qui se passait en Colombie et des nouvelles pages noires qui s’y écrivaient.   A tous ceux qui nous insultaient nous répondions inlassablement : votre combat est perdu d’avance ; vous serai obligé d’en venir aux mêmes condamnations que nous prononçons.  Il n’y a pas de bons crimes contre l’humanité,  même si les bourreaux se réclament du socialisme, du communisme, de la révolution prolétarienne et du marxisme léninisme.   Version bolivarienne bien sûr.

Alors non au silence sur les exécutions sommaires, les  attaques de civiles à la bonbonne de gaz, les enlèvements systématiques  et massifs pour des durées effroyables,  la terreur  dans les campagnes et dans les villes.  Nous en venions à traduire des articles colombiens relatifs à des crimes affreux pour simplement TEMOIGNER.

Au milieu des insultes.

Puis est arrivé la période du négationnisme et de la minimisation.  Les crimes étaient trop massifs trop évidents, trop ignobles pour qu’on puisse les taire totalement.  L’important était pour la presse  socialiste de faire en sorte que l’image du socialisme n’en soit pas altérée chez les  esprits partisans du « parti des bons ».  Nous avons dénoncé au jour le jour toutes les désinformations  d’un prêt à penser rassurant pour les « forces de progrès ».  Ces journaux reprenaient mot pour mot la propagande menée en leur direction par Reyes.   Un accrochage avec l’armée  montre que les Farc mettaient en première ligne des enfants et notamment des jeunes filles.  On lance une campagne sur le thème : l’affreuse armée Colombienne inféodée aux Etats-Unis tue les enfants d’un village !  Les autres medias se taisaient.  Le Monde passait les communiqués des Farc niant être l’auteur de crimes qui n’avaient même pas été cité dans le journal.  

En même temps la part énorme prise par les Farc dans le business de la drogue  et du Kidnapping était systématiquement  minimisée.  Les mauvais, c’étaient les AUC, ces mouvements contre révolutionnaires, les autres, les Farc et l’ELN étaient des bons révolutionnaires qui évidemment cassaient quelques œufs mais c’était pour le bien de la Colombie.

Puis est arrivée Pastrana qui a souhaité faire la paix avec les Farc en leur concédant  un territoire protégé de toute répression.  Au fond tout le monde souhaitait que l’affaire s’arrange et qu’on en termine avec une guerre absurde.  Même les injurieurs  socialistes de forum étaient mal à l’aise devant l’évidence des crimes contre l’humanité commis à répétition par les Farc. Et puis le peuple colombien dans sa majorité énorme ne voulait plus entendre parler  de cette guerre civile sans raison et des ignominies des Farc.   La dénonciation par les journaux Boliviens de toute tendance du parti pris pro FARC  en occident et notamment  au sein de certaines  ONG, aux rapports biaisés voire carrément mensongers finissait par créer une certaine mauvaise conscience

Car l’expérience Pastrana montrait qu’il n’y avait rien à tirer des Farc qui exploitaient la trêve pour se refaire la cerise et activaient les réseaux internationaux de propagande  tout en multipliant crimes et enlèvements.  C’est l’époque où des représentants des Farc font leur tournée en Europe et passe même dans certaines rédactions parisiennes amies, une information tolérée sur le coup car tous les témoins étaient là , mais niée ultérieurement (comment prouver le fait  5 ans après ?).    Tous ceux qui dénonçaient l’irrédentisme des Farc et leurs crimes répétées étaient alors traités « d’ennemis de la paix ».  Et de fascistes naturellement.

Il fallut se rendre à l’évidence : les Farc ne feraient jamais la paix et ne pensaient qu’à s’installer dans le crime.  Pastrana s’écarta et Uribe fut élu sur une politique de répression militaire dure des Farc.  Que n’écrivit pas comme sottises la presse socialiste.  Uribe était nécessairement un « fasciste » « représentant de l’oligarchie », « inféodé à l’impérialisme yankee,  et complices des AUC. Un salaud quoi !  Interdit dans le monde journalistique français de sortir de cette caricature partisane qu’on retrouvait dans la presse écrite (Le Monde, Le Monde diplomatique, Libération,  Le Canard Enchaîné, Le Nouvel Observateur, l’humanité, le JDD, Marianne)  mais aussi parlée : notamment sur France Inter.

Vint alors l’enlèvement d’Ingrid Betancourt.  Cà c’était vraiment embêtant.  L’otage était voyante et  française au moment où  les prises d’otages français au Moyen Orient avait sensibilisé l’opinion.  Difficile de parler de la rayonnante humanité du bon guérillero émule du Che  et de l’alter-mondialisme anti Davos avec une pareille affaire sur les bras.

Que firent les officines médiatiques socialistes ? Le gros dos.  On redoubla de silence. On laissa entendre que  l’Ingrid Betancourt, elle n’était vraiment pas blanc bleu et qu’allait faire cette cruche au plus fort des zones du juste combat ?

Mais le morceau était dur à avaler.  D’autant que les crimes des Farc atteignaient des sommets terrifiants avec de nombreuses exécutions sommaires, des liquidations de villages, des extorsions de fonds quotidiennes, des attentats terroristes.   Les Farc furent alors classés Organisations terroriste par l’Europe et les Etats-Unis. Un vent mauvais soufflait pour les défenseurs de la vraie foi socialiste.

D’autant que  Jacques Chirac prenait fait et cause pour Ingrid Betancourt et s’engageait dans une aide ferme au Comité  de Soutien dont l’action allait être parfois ambiguë mais qui avait l’immense mérite de charger d’humanité une victime au sort tragique.  L’opinion fut bientôt informée que des enlevés, il y en avait des centaines  et même près de 1500, que leur supplice était effroyable, qu’il durait parfois depuis plus de 10 ans. 

Il ne faut pas croire que le retournement de l’opinion fut immédiat. Ingrid Betancourt lors de son premier discours de femme libre a remercié ceux qui l’avaient soutenu « au moment où cela n’était pas politiquement correct ».   Ce moment dura énormément.

Le premier reportage objectif sur les Farc est venu de France 3.  Bien sûr il ne s’agissait pas de dire du mal des Farc. Toujours cette même peur de passer pour un fasciste. Mais de façon subliminale, l’ampleur des crimes des Farc apparaissait. On y voyait une femme terrorisée par les Farc et sur un mur la photo d’un couple sympathique mais éliminé par les Farc comme « contre révolutionnaire » par un tribunal populaire. Leur crime : aucun. Ils étaient des symboles « bourgeois » : on les a tués pour créer un sentiment de terreur dans la population.  Du travail révolutionnaire de base. Mais pour la première fois les quelques français qui ont regardé l’émission pouvait voir le visage d’innocents massacrés par les Farc.

Ne croyez pas  cependant que les mille et une photos et reportages sur les autres crimes des Farc eurent droit de séjour dans les télévisions françaises. Chut !  

Lors des élections présidentielles je fis campagne contre la LCR qui déclarait les Farc « Organisation amie » sur son site.  La LCR finit par supprimer la mention. En 2007 !  La bascule de l’opinion eut lieu finalement en 2008, les tentatives successives de libération d’Ingrid Betancourt  rappelant un peu trop vivement  le caractère impitoyable de Marulanda et de Reyes. Les deux gibiers de TPI qui dirigeaient les Farc.

On est alors entré dans la phase « exonération » de la séquence de Léon Chaix.  « D’accord ce sont des salauds, mais nous on l’a toujours dit et cela ne concerne en rien notre bonne doctrine socialiste ».   La mort de Reyes puis celles  de Marulanda et d’autres chefs des Farc,  les évasions de prisonniers, les désertions en masse de guérilleros avec leurs témoignages sur les méthodes infects des Farc, la révélation des complicités entre Farc et de nombreuses organisations internationales dont  le Venezuela de Chavez et l’Equateur de Correa mais allant jusqu’au Brésil et en Europe, tout cela exigeait  un changement radical d’attitude.

Un article dans le Canard enchaîne signé Pagès sur « la faucille et le Narco »  donna le signal du départ.  Dans les trois jours qui suivirent toute la presse y alla de son couplet anti Farc : le Monde puis le Figaro et même Le Soir à Bruxelles.  Dire la vérité sur les Farc n’était plus interdit. On ne risquait plus de passer pour un fasciste.  Alors les bouches se délièrent.  Il fut possible de dire la vérité sur les Farc dans la fiche Wikipedia. Les journalistes purent-ils  dire toute l’horreur que leur inspirait l’action des Farc ? Non ! Il fallait un peu de circonspection tout de même.  Les chaînes de la TNT firent souvent intervenir des journalistes pro Farc pour montrer que décidemment ils n’étaient pas des fascistes même s’ils passaient des informations un peu délicates  pour l’image de la belle révolution prolétarienne.  On eût droit à mille insultes sur Uribe qui « mettait en danger la vie des otages » et « était complices des AUC », à mille observations « sur la violence de la société colombienne alignée sur les Etats-Unis » et ses complicité avec les narco trafiquants.

Mais tout de même.  Sous réserve de ne pas rappeler que c’est au nom du triomphe de l’anticapitalisme  et du socialisme que les tueurs des Farc agissaient, on pouvait dire un peu  la vérité sur le mouvement.

Et Ingrid fut libérée.  Elle n’hésita pas.  Elle félicita Uribe ce qui fit grincer des dents. Elle souligna la force démocratique de sa réélection et l’efficacité de sa stratégie de guerre à outrance contre les Farc.  Elle dénonça le politiquement correct qui longtemps empêcha de dire la vérité  sur les Farc.

 Mais il n’était plus temps de railler. L’émotion qui soulève le pays à l’annonce de la délivrance surprise des 15 otages par une magnifique opération militaire, ne permet plus de faire trop la fine bouche.

J’ai fait un tour sur le forum du Monde ces deux et trois juillet 2008. Les mêmes qui ont multiplié les injures et les accusations de fascisme pendant dix ans  en font des tonnes : ils l’avaient toujours dit que les Farc étaient des vilains et des traitres à la vraie cause du socialisme.   Et ils conseillent : pensons maintenant aux autres qu’il s’agit de sortir de l’enfer !  Les bons samaritains.

Mieux vaut en rire.

Plus de message

Le blog en hommage a Léon Chaix

Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit  la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :

  1.  L'occultation
  2.  La négation
  3.  La minimisation
  4.  L'exonération.

Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation,  de démonter la négation,   de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération  sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses. 
Léon Chaix et son ami Didier Dufau ont pendant des années commenté en temps réel sur le forum du journal le Monde les exemples de ce syndrome,   montrant  au jour le jour comment il s'appliquait aux révélations du Livre noir, aux crimes des Farc qu'ils furent longtemps les seuls  a évoquer et a condamner, a ceux du sinistre  Mugabe ou de l'ignoble < Prachandra > le tueur en série du Népal.  Le combat continue ici !

 

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