Marie Delcas, le Monde et les Farc : l'ignominie
Marie Delcas est la journaliste du Monde chargée des Farc , comme Françoise Chipeaux est la journaliste chargée des maoîstes du Népal. Toutes les deux sont dans une situation difficile : il faut parler d’organismes politiques socialistes habitués des pires crimes contre l’humanité.
On sait que les maoïstes de Pachandra ont liquidé environ 16.000 innocents depuis 1997. Quant aux Farc, le décompte des morts est tellement vertigineux et se continue depuis tellement de décennies qu’on ne sait trop où placer sa contribution dans les 250.000 morts de la guerre civile lancée par les communistes depuis le début des années 60 dans la foulée de la révolution castriste. Sur l’ échelle de Pinochet, 3200 morts compté officiellement, Pachandra est à force 5 et surtout Marulanda dépasse la force 50. Bravo Messieurs.
Voilà Ingrid betancourt libérée et l’ampleur des crimles des Farc reconnue. Que va donc écrire la Marie qui depuis des années est chargée l’occultation, de la négation et de la minimisation de ces crimes au monde. C’est qu’il s’agit de ne pas admettre la moindre tâche sur le lin blanc du socialisme même révolutionnaire.
Le titre est explicite : on constate une « dérive » des Farc. Depuis 50 ans les Farc sont les mêmes. Des tueurs impitoyables qui ravagent le pays et commettent les pires crimes contre l’humanité. Mais comme on s’est tu sur ces crimes il faut bien expliquer qu’on en parle maintenant « parce qu’ils ont changé ». Ce qui n’est qu’un bobard à rapprocher du qualificatif « révolutionnaire en peau de lapin du gâteux Etienne Mougeotte.
On annonce, enfin, que les Farc détiennent des dizaines d’autres otages pour des motifs politiques « …et crapuleux ». Tant que c’était politique, c’était bien. Mais voilà que c’est « crapuleux » : la dérive est bien là ! Faut-il vraiment en rire ? Notons la minimisation au passage du nombre d’otages : dizaines au lieu de milliers. Point trop n’en faut. Quand on citera le chiffre de 3000 ce sera aussitôt pour dire « que certaines sources l’évoquent ». Pas question de céder à la crédulité, hein !
Le nombre des guérilleros ? On ne serait être trop prudent. On cite un expert qui vous avertit : il faut prendre les rodomontades d’Uribe avec des pincettes. Evidemment, Uribe est un « fasciste » pour la gauche médiatique depuis son élection. Le même expert explique, c’est une routine depuis qu’Uribe est président, que les succès obtenus contre les Farc, grâce aux américains, sont à « relativiser » : « les guérilleros s’adaptent, c’est tout ». Merveilleux expert que cet opportun M. Echandia !
On dira bien que les Farc vivent du négoce de la cocaïne et des enlèvements. Mais on citera aussitôt un autre « expert » qui affirmera que « les Farc ne sont pas pour autant une mafia ». Ouf ! Nous voilà soulagé. C’était quand même des bons. Un peu en dérive, mais des bons quand même.
Marulanda, le tueur génocidaire qui vient de mourir à la satisfaction général des Colombiens, ne s’est pas livré à la guerre révolutionnaire de son plein gré : « La guerre est venu me chercher » lui fait-elle dire. Pauvre chou, va ! Ce sont les « persécutions » des conservateurs au pouvoir qui l’ont contraint à cet état de vagabondage révolutionnaire involontaire. Tu parles : le gouvernement a simplement décidé de mettre fin à une tentative communiste de créer une zone communiste à l’intérieur même de la Colombie.
S’il a continué la guerre civile après la tentative d’intégration du champ politique normal avec le mouvement UP, c’est que 3000 de ses membres ont été tués par « la droite haineuse ». En vérité, UP était la vitrine « démocratique » d’une révolution qui continuait le combat révolutionnaire armé qui n’a JAMAIS cessé. Marie Delcas reprend mot pour mot la propagande des Farc dont elle se fait purement et simplement l’agent. Comme elle le fait depuis toujours au Monde, qui pourrait s’appeler dans l’affaire « l’Echo des Farc ».
Dans l’affaire de la zone accordée par le Président Pastrana aux Farc, Marie Delcas déclare : « les pourparlers piétinent et le 20 févier 2002 les Farc reprennent le maquis ». Elle oublie simplement de dire qu’ils n’ont jamais quitté le maquis et jamais voulu la paix. Que ce sont eux qui bloquent les pourparlers et qui simplement profitent de la trêve unilatérale des militaires colombiens pour se refaire la cerise. Pendant la trêve, les assassinats, les trafics, les enlèvements et les opérations violentes ne cesseront JAMAIS.
Voilà comment on prend soin de la petite santé morale « du peuple de gauche ». En atténuant autant qu’on peut le choc des images qui dans la foulée de la libération d’Ingrid Betancourt éclaire les crimes des Farc sous le jour le plus brutal.
Tout cela pour ne pas écrire la vérité : une révolution communiste, visant l’instauration d’un régime socialiste en Colombie, lancée par l’Union Soviétique dans la foulée de la révolution castriste se perpétue grâce aux facilités du relief d’un pays pauvrissime, et par le crime organisé, les massacres, les rapts, les trafics. Ils multiplient les crimes contre l’humanité tout en ruinant les chances de la Colombie de devenir une démocratie normale et prospère. Les dirigeants survivants méritent le TPI. Les complices Français de ces criminels dans les milieux communistes, cégétistes, altermondialistes, trotskistes et journalistiques doivent être dénoncés et poursuivis.
Ce serait mieux que de vouloir au prix de la manipulation atténuer la mauvaise conscience de la mouvance socialiste française.
Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :
Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation, de démonter la négation, de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses.
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Il faut se méfier de nous les Suisses. On a nos banques et le secret qui va avec. Mais au milieu de nos coucoux suisses on a aussi nos cocos ! Après tout, Lénine était en Suisse avant de prendre en wagon plombé le chemin de la révolution soviétique...