Mugabe : un tiers mondain deux tiers assassin ruineux.
Lors que nous avons commencé notre campagne contre Mugabe sur le site du Monde.fr, vers 2000, nous avons rencontré une énorme hostilité. C'était un de ces héros de la décolonisation, une figure du tiers-mondisme, un homme qui se revendiquait du socialisme et du mouvement marxiste. Pas une page du Monde Diplomatique qui ne fut totalement élogieuse.
Nous commençâmes alors ce que nous faisions toujours : reprendre les informations de la presse internationale tue par la presse française.
Un jour nous évoquons la mort atroce devant sa femme et ses enfants d'un fermier blanc par la troupe du Zanu-PF conduite par un certain "hitler", tout un programme. Nous classions ce crime ignoble dans la catégorie des crimes contre l'humnité et demandions que Mugabe soit inculpé devant le TPI.
Une brave fille nous répondit : "Cet assassinat est normal ; le dominé a toujours le droit de tuer le dominant". C'est l'article de base de la légitimation de tout massacre socialiste. Nous rappelâmes que le mort était Portugais, de fraîche date au Zimbabwe, qu'il avait acheté son terrain à Mugabe et qu'il n'avait contrevenu à aucune loi. Il était donc innocent sous tous critères.
La réponse fusa : "vous êtes un fasciste". Il y aurait ainsi un droit naturel du socialisme au génocide et au crime contre l'humanité du fait de sa bonté naturelle, toute évocation de la vérité, du droit, des droits de l'homme allant contre cette évidence étant un "fasciste".
Nous avions conclu :
1. Il y a une responsabilité chez les socialistes français dans les meurtres commis par le simple fait qu'ils ne les dénoncent pas. Une campagne d'opinion permettrait d'obtenir des infléchissements. Les tueurs marxistes sont sensibles au quand d'ira-t-on ! On l'a bien vu avec les Farc et Betancourt.
2. Mugabe va ruiner son pays car quand on tue sans raison les entrepreneurs, la ruine suit.
On vient d'imprimer au Zimbabwe un billet de banque de plusieurs dizaines de millions d'unités de la monnaie locale qui est morte au champ de déshonneur. Les habitants du pays qui ont fuit pour survivre dans en Afrique du Sud sont brutalisés par les noirs des townships qui les tuent sans pitié dans des pogroms.
On a vraiment la totale. Et Mugabe refuse de livrer le tueur génocidaire Mengistu, le poète qui massacrait à la mitrailleuse les enfants des rues et qui les laissait pourrir sur les trottoirs pour l'édification des masses. Alors qu'il vient d'être inculpé devant le TPI avec un noble retard.
Sûrs que les commentateurs du "peuple socialiste" vont bientôt nous expliquer que Mugabe, ce n'est plus bien, qu'il a "dérapé" de façon incompréhensible, que le socialisme et le tiers mondisme restent les mamelles de la bonne pensée, mais qu'il est "vieux", "gâteux", "ringard", "en peau de lapin" ou autres sornettes exonératrices.
Mugabe est un socialiste révolutionnaire, anticapitaliste, anticolonialiste, en lutte contre les vilains dominants alliés à Bush et au reste de l'Empire britannique qui font du racisme anti noir et affament par un blocus terrible la libre, socialiste et dynamique nation zimbabwéenne.
Il suffit de l'écouter pour le savoir.
Anticapitalisme plus démagogie populiste anticolonialiste, plus socialisme à l'africaine = assassinat et ruine. Un bel exemple à citer à Porto Allegre. José Bové et le facteur Besancenot vont sans doute nous éduquer dans les détails sur les beautés du "modèle socialiste mugabéen".
Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :
Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation, de démonter la négation, de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses.
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Certaines bandes du Zanu-PF sont conduites par un certain "Hitler",
Mais, à la différence de l'Allemagne d'alors, les tanzaniens n'ont même pas de brouette pour transporter leurs billets.