Après Badiou, Quiniou, un autre Lou Ravi de l’innocent marxisme génocidaire.

Après que Guy Sorman eut, avec raison,  rappelé dans les colonnes du Monde que les crimes des différents socialismes génocidaires avaient une caractéristique commune, le refus des auteurs de les assumer, il fallait que le journal fasse amende honorable et laisse la parole à un quelconque thuriféraire du communisme marxiste-léniniste avec pour mission de chasser la mauvaise impression laissée par un texte incontestable.

En France, malgré l’évidence des massacres et l’ampleur des génocides commis par des générations de communistes, on trouve toujours des abrutis de ce genre prêts à se commettre dans n’importe quelle abjection. La marxisation des esprits dans l’école et l’université est si prégnante qu’il n’y a qu’à se pencher pour trouver un bon esprit pour vous expliquer que ces crimes atroces, les pires de l’histoire de l’humanité, ne comptent pas et qu’il faut résolument regarder ailleurs.

On connait le syndrome de Léon Chaix : un socialiste viril confronté à l’évidence des horreurs commises par son camp va développer quatre défenses.

·    L’occultation : on n’en parle pas. Celui qui cherche à briser le mur du silence est un « fasciste » qui doit être jeté hors les murs.
·    La négation : finalement on est bien obligé d’en parler. Alors on affirme que tout cela n’est que mensonge. Et que le menteur est un « fasciste », faisant le jeu de l’impérialisme Yankee, à la botte de Bush, contre la paix, ou toute autre fadaise de ce type.
·    La minimisation : on ne peut plus nier. Les faits sont avérés. Que faire ? Les minimiser bien sûr. Vous nous dites qu’il y a eu 100 millions de morts. Vous êtes d’une parfaite mauvaise foi : tout le monde sait qu’il n’y en a eu que 99.999.999. Comment faire confiance à une telle vipère lubrique qui exagère tout par anticommunisme primaire.  Un complice des nazis, voilà ce que vous êtes, un amoureux de Pétain, un lecteur du Figaro magazine !
·    L’exonération : les faits sont là. Les chiffres sont établis. Il n’y a plus de possibilité d’occulter, de nier, de minimiser. Que faire ? Facile : s’exonérer totalement d’une réalité qui gène un peu aux entournures.

Au terme du procès de Douch, le Khmer rouge qui a tué, après les avoir torturé longuement, des dizaines de milliers d’innocents, il était vain d’essayer de faire croire qu’au Cambodge, il ne s’était rien passé ou si peu. L’horreur est documentée, sans limite, sans excuse. Le temps où le Monde pouvait écrire que l’expulsion hors des villes de la totalité de leur population par les Khmers Rouges était une mesure géniale qui allait donner un coup de fouet à l’agriculture,  n’est plus. 40 ans plus tard on a même eu quelques excuses du journal pour sa myopie d’alors.  Tant mieux.

Mais il aurait du aussi tenter d’expliquer pourquoi l’ensemble de la rédaction s’était alors lancée dans cette entreprise monstrueuse de considérer un génocide comme une mesure fantastique à applaudir des deux mains, voire des deux  pieds qui se portaient un peu rouges en ce temps là.   Dans quel rêve absurde nageaient donc tous ces journalistes plus ou moins engagés pour qu’ils prennent si facilement des tueurs démentiels pour le levain des jours meilleurs attendant l’humanité ?

Que voulez-vous : la révolution c’était le bien ; nécessairement le bien. Le marxisme dressait l’inévitable chemin.  Un chemin de roses. Les victimes ? Quelles victimes ? Seulement quelques gêneurs sur la voie du bonheur des peuples qui ne méritaient AUCUNE compassion. Des bourgeois ; des fascistes. Le socialisme viril a un droit de tuer inscrit dans ses gènes. Qu’il l’exerce n’est que légitime. Il faut bien vaincre les résistances de l’ancien régime.

Alors on entendait bien que le discours des Khmers rouges était particulièrement violent et anti occidental par-dessus le marché. Mais vilipender l’Occident c’était bien. Pour Pol Pot le seul fait d’avoir été en contact avec la ville faisait de vous un bourgeois irrécupérable  à exploiter comme esclave jusqu’à la mort programmée. Il le disait. Qui l’entendait au Monde ?

La guerre du Vietnam avait entraîné le journal à toujours tout admettre de la part des communistes de la région. Jean Lacouture mentait donc pour accompagner le mensonge de la propagande des Khmers rouges. Et tous les autres avec lui. Ils mentaient en cœur avec la satisfaction d’être dans le coup, d’être du côté du progrès définitif, de l’émergence d’une société enfin juste car marxiste et léniniste.
On dira : d’accord mais aujourd’hui on sait, les yeux ont été décillés. Le voile est tombé et l’horreur est enfin admise.  Un petit effort et certains dans la gauche bien pensante pourraient même s’exclamer : plus jamais cela !
Ne rêvez pas !
Voici le temps de l’exonération.  Les gardes rouges nous disent : « Nous avions fantasmé le socialisme « réel ». Aujourd’hui nous réalisons qu’il ne s’agissait pas du vrai socialisme. Nous admettons notre erreur. Mais le socialisme lui est intact. Nous avions pris un ersatz de socialisme criminel pour le vrai socialisme. Mais le vrai socialisme existe et il reste à construire. Nous avons été momentanément aveugles mais nous restons dans le camp des bons.   Les autres, les ennemis, restent des fascistes indécrottables dont il n’y a rien à tirer et contre qui il faut continuer inlassablement à se mobiliser.  Il ne faut pas jeter le bébé du socialisme marxiste avec l’eau du bain communiste».

Alors voilà M. Bernard henry Lévy qui nous rétablit  l’image de J. P. Sartre, le chantre des génocides les pires de l’histoire de l’humanité : « la révolution bolchevique n’a pas assez tué » écrivait-il au début des années 70. Au moment où les Khmers rouges commençaient leur boulot de régénération sociale du Cambodge.  Un peu comme le sinistre Aragon implorait que la Guépéou tue encore et plus encore pour régénérer le monde, alors que le terrible génocide des paysans avait lieu en URSS. L’accompagnement des génocides socialistes au moment même où ils ont eu lieu  par des intellectuels français reconnus, voire adulés, à quelque chose d’effarant.  C’est sans doute une des explications de l’effondrement de l’influence française dans le monde. Quand le pays dit « des droits de l’homme » cautionne les pires génocides, la fin de son leadership intellectuel et moral est programmée.

Alors voilà M. Attali attaché à sauver Marx de la débandade générale.  Le penseur qui aura fait le plus de mal à l’humanité reste encensé, doit être encensé, jusqu’à la fin des temps. Peu importe que toute sa prétention scientifique ait été balayée sans espoir ; peu importe que la nocivité de ses analyses qui ont poissé l’esprit de millions de benêts devenus criminels ou complices de criminels  soit avérée. Rien n’y fait. Il faut sauver Marx de sa postérité génocidaire.

Après l’article de Sorman, il fallait donc une pointure pour restaurer l’image du Monde terni par tant d’audace.   On nous sortit de son néant  un Quiniou, longtemps membre du parti Communiste et non repenti des génocides commis par le mouvement auquel il a voué son engagement.  Le PC était gourmand d’intellectuels de l’université transformés en trompe couillons. Un agrégé, un philosophe : du pain béni.  Combien d’intellectuels minables de ce type ont fait un bout de chemin avec le PC : c’était facile ; cela ne coûtait rien ; c’était la certitude de briller au firmament universitaire.  Un petit prof d’université comprend vite qu’il n’est pas grand chose dans la société, alors qu’il se voit comme un formidable penseur au dessus de la quasi-totalité des autres citoyens.  L’adhésion au parti communiste permettait de sortir du ghetto tout en touchant sa paie des citoyens méprisés.  Ah ! Etre à l’avant garde du combat tout en n’étant qu’un petit prof  sans grande importance, dans une discipline, la philosophie, qui ne bouge plus depuis des décennies, confite qu’elle est dans son vocabulaire abscons et son « engagement »  globalement  socialiste. La philosophie française  est morte avec Sartre, Merleau-Ponty et Althusser (le seul tueur qui en France a bénéficié d’une excuse « de classe »).

En ce moment, en France, dès qu’on lit une énorme sottise, on sait qu’elle est toujours signée par un « philosophe » en carte à gauche. 

Voici donc un philosophe communiste officiel et complice au moins moralement de tous les crimes et génocides du communisme,  en train de nous expliquer que Marx, en fait, n’a pas bien  été compris par les différents partis communistes qui ont massacré leur population.

Quiconque n’adhère pas à ce postulat grotesque est un individu dont la « bêtise et l’ignorance » n’ont pas de limite.  C’est qu’on continue à injurier quand on est philosophe agrégé français et ancien membre du parti communiste français. L’injure perpétuelle est la marque de cette gauche virile vraiment socialiste. 

N’est-il pas juste quand on est dans le camp des bons d’injurier tous les autres ? Car si on ne peut plus défendre les siens on peut toujours accabler les autres. N’est-ce pas pour éviter les terribles dangers que ces « autres », ces fascistes, portent en eux, qu’on se mobilise tous, nous, les membres du peuple de gauche ?  Nous ne menons pas un combat « pour » mais un combat « contre ».

Qui n’a pas lu dans des revues  « progressistes » ces intellectuels de sous caniveau expliquant qu’il ne fallait faire droit au concept de totalitarisme parce que cela faisait le jeu de Bush ?  Alors le grotesque Quiniou nous met le mot « totalitarisme » entre guillemet.  Bien marquer que ce qualificatif est suspect s’agissant du communisme.

Ce n’est qu’un début. Les régimes communistes délinquants et génocidaires n’ont pas à être pris en compte parce qu’en fait ils n’étaient pas vraiment communistes.

Et hop ! Passez muscade !  Les régimes communistes n’ayant pas été vraiment communistes le communisme marxiste reste intact. CQFD !

Le top de l’exonération !  Pourquoi aller chercher les sources génocidaires des régimes communistes dans Marx puisqu’ils n’étaient pas marxistes ?   On se le demande bien. Quiconque a été à Moscou et dans tous les lieux communistes savent bien que Marx et Engels au même titre que Lénine, celui qui a permis la révolution et Staline, le Vojd qui a réussi le passage au socialisme, ont leur statut en place proéminente.

Tout ceux qui ont un peu de mémoire se rappellent les campagnes communistes expliquant que la révolution était scientifique et que le régime mis en place était exactement ce qu’avait voulu Marx. La nouvelle société de l’URSS, avec son homo sovieticus était bien l’esquisse de l’homme nouveau libéré des absurdes contraintes de la propriété et des divisions de la religion.

Pendant 75 ans les Quiniou de service nous ont tous  expliqué que cette société était insurpassable. Que les meurtres, assassinats, crimes contre l’humanité et autres génocides qu’on lui imputait étaient des mensonges éhontés de la crapule réactionnaire, émule de Pétain et complices des Nazis. 

Tout cela est oublié : c’était du pipeau grec nous affirment les thuriféraires d'hier.

M. Quiniou, après son passage au PC a tout compris : on avait mal lu Marx. Marx était gentil. Il voulait le libre épanouissement des hommes, de tous les hommes. A-t-on vu ce libre épanouissement dans les régimes communistes ? Non, n’est-ce pas ; donc ils n’étaient pas marxistes ! 

On se tordrait volontiers de rire si 100 à 150 millions d’hommes n’avaient pas péris au nom de Marx. 

Les crimes marxistes ne sont pas marxistes puisque ce sont des crimes et que Marx était un gentil garçon bien de bonnes intentions !  Il faut au moins être agrégé de philosophie pour oser de tels sophismes sans prendre aussitôt une paire de claques et un solide coup de pied au cul.

Ce merveilleux philosophe se fait historien  :  la preuve que les révolutions communistes ne sont pas marxistes c’est qu’elles ont eu lieu à des moments et des endroits qui n’avaient pas été prévus par Marx.

On est bien un peu gêné aux entournures quand on se rappelle que Marx et Engels n’avaient pas totalement écarté la possibilité du succès de la révolution en Russie « arriérée ».  Mais on se rassure : il n’en faisait l’hypothèse qu’associée à une révolution dans les pays occidentaux avancés.  Les spartakistes ont été balayés. Il n’y a pas eu révolution dans les pays capitalistes dernier cri. Donc la révolution bolchevique à l’est n’a rien de marxiste.  CQFD !

Les révolutionnaires communistes des pays de l’est, de la Chine et de la sa couronne asiatique, de Cuba et d’ailleurs n’ont qu’à aller se rhabiller.  Ils ont « défiguré » le marxisme et vécu dans l’illusion nous dit cet ancien membre du PC français qui a été le plus stalinien du monde libre et le plus longtemps.

Il est vrai que le grand Marchais, le meccano volontaire de chez Messerschmidt, l’entreprise humanitaire bien connue entre 40 et 45, avait déclaré que le Communisme à la Française aurait un visage différent de celui des maîtres. C’était la manière du PC d’évacuer sans frais le rapport Kroutchev sur les crimes de Staline. Peut-être l’agrégé Quiniou lui a-t-il soufflé que le texte de Marx imposait d’attendre que le capitalisme murisse encore un petit poil et que Janine pendant ce temps là pouvait faire les valises.  Pas de chance, c’est l’électorat qui s’est fait la malle.

Rien qui puisse effarer un Quiniou !

Puisque le marxisme est le bien incarné malgré les expériences désastreuses et inhumaines menées en son nom,  il reste « d’une universalité morale universelle », « d’une moralité exigible » et viendront en dû temps, une fois que les étapes décelées par Marx se seront toutes déroulées, « le visage apaisé » de l’humanité et celui de ses « intérêts partagés ». Pauvre auteur qui constate que le capitalisme est au plus mal. Si on comprend bien cela retarde d’autant la maturité du capitalisme et le moment où la joyeuse révolution marxiste pourra se faire enfin  en accord avec le texte du gourou...

Faire ainsi de la pensée de Marx la sainte bible d’une religion millénariste qui ne peut jamais être en tort, mais simplement mal interprétée à l’occasion, ressortit du discours sectaire porté à son incandescence. Au fond, le contraire exact de ce que voulait …Marx.

On notera que ce M. Quiniou, philosophe agrégé et ancien membre du PC n’a pas un mot, pas un seul, pour les victimes des partis frères.   Pas un mot. Ces dizaines de millions de victimes sont des fantômes. Pas des êtres humains. Des abstractions aussi trompeuses que les illusions des communismes génocidaires un peu en avance sur l’horloge marxiste.  On n’honore pas des fantômes.

Comme on aimerait que ce sombre imbécile lise son texte les deux pieds dans les charniers de Bykovnia ou de Vinnytsia !   Devant les descendants des victimes. Du peu qu’il en reste.

Jean Ferrat communiste sans états d'âme malgré les génocides

Nous n'avions pas l'intention de parler de Jean Ferrat.

Mais volià qu'on exploite son nom dans les manifestations communistes et cégétistes, après qu'une presse hagiographique ait choisi l'encensement sans la moindre réserve dans les jours suivants sa mort.

Rappelons que Jean Ferrat ne s'est pas contenté d'être communiste. Il n'a pas hésité à mettre son image au service du PC dans les pires moments sans JAMAIS avoir un mot de repentir pour les victimes des génocides commis par les différents partis socialistes.

Lorsque le Livre Noir du communisme  il n'a pas hésité une seconde à voler au secours de l'image du PC qui sombrait dans la mare de sang des massacres inuois révélés, en se multipliant dans les radios et les télévisions. 

Des millions de morts, des dizaines de millions de morts, des centaines de millions de vie irrémédiablement gâchées ?

Il s'en foutait bien M. Ferrat. Faire de cette indifférence aux victimes de génocides un gage de "fidélité" est immonde.Est-ce qu'on trouverait réellement fantastique la "fidélité" d'un nazi à la SS qui n'aurait aucun regards sur les victimes de la Shoah ?  Est-ce qu'on en chanterait la louange en coeur dans tous les medias ? 

Ce double traitement est obscène.Cette inversion des valeurs est immonde.

Ferrat s'est vautré dans le communisme génocidaire  et a chanté à répétition Aragon dont on a donné ici le "poéme" appelant à l'élimination d'innocents par une guépou maqssacreuse.

On est dans l'abjection pas dans l'exemplarité.

Seule la création d'un mémorial aux victimes des génocides commis au nom de l'instauration brutale du communisme permettra de mettre fin  l'inversion totale des valeurs dont témoigne ce genre de culte dévoyé à la fidélité aux boureaux responsables de plus de 100.000 millions de morts innocentes.

 

 

 

 

 

Les enfants oubliés des génocides socialistes

Dans l'esprit de négation et de minimisation qui entoure les génocides socialistes en France, on a tendance à éviter la question de la déportation et de l'extermination des enfants. Incidemment une émission de télévision sur Arte, le 16 décembre 2009, montrait un camp du goulag dont la mémoire était conservée par une association humanitaire Russe de grande importance : Mémorial. Une dame montrait une sorte de bois  bosselée sous la neige et expliquait que chaque monticule était un charnier et que l'un d'entre eux avait livré cette sinistre réalité : 700 corps d'enfants morts en déportation ; pour l'essentiel des enfants de koulaks ukrainiens.

Les enfants de koulaks ukrainiens sont morts par centaines de milliers : ils sont morts pendant le transport en Sibérie ou en Sibérie. Ils sont morts de faim en Ukraine  le long des routes ou dans les villes où ils s'étaient réfugiés. Ils sont morts agressés et mangés par des adultes conduits au bout de l'inhumanité par la faim. Ils sont morts de faim ou de typhus dans ce qui restait de leur famille à l'agonie.  

Les Français sont sensibilisés à juste titre  aux martyrs des  dizaines enfants juifs d'Ysieu, assassinés sans pitié par la barbarie du national-socialisme. Il y eu en Ukraine entre 1932 et 1933 douze mille Ysieu simultanément ! Douze mille ! Et il ne faut surtout pas le dire.

Des centaines de milliers d'enfants sont morts en Ukraine pour que se réalise le socialisme, qui n'avait pas besoin d'eux, qui étaient "souillés irrémédiablement par l'esprit bourgeois indécrottable de leurs parents". La vie d'un enfant de koulak ne valait rien. Comme la vie d'un koulak et de sa femme ne valaient rien. Comme la vie d'un individu ne valait qu'en fonction de son adéquation au projet socialiste, nouvelle idole qui comme le Dieu Bââl, exigeait qu'on immole en son nom des milliers de gamins n'ayant rien connu d'autre de la vie que ce que le socialisme marxiste léniniste leur offrait : une mort abjecte dans un sinistre cimetière de l'humanité fourvoyée. 

Qu'on se rappelle ces centaines de milliers d'enfants lorsqu'on évoquera la question d'un mémorial aux victimes innocentes des génocides socialistes.

Une histoire falsifiée enseignée à nos enfants

Un des exercices consternants que l'on peut faire aujourd'hui est de parcourir les manuels d'histoire imposés à nos enfants par leurs professeurs de lycée ou de collèges et de rechercher la manière dont la famine génocide organisée en 32-33 par la direction soviétique  notamment en Ukraine est présentée aux élèves.

On sait que ce génocide planifié, organisé, intentionnel, avait pour but d'une part de casser définitivement la résistance nationaliste ukrainienne dans le cadre du socialisme dans un seul pays, et d'autre part d'éliminer une classe sociale considérée comme incapable d'accepter le régime socialiste et donc irrécupérable.

Connue désormais sous le nom d'Holodomor, cette famine  est le premier grand génocide organisé en temps de paix. C'est un des plus grands crimes collectifs  de l'histoire du XXième siècle. Les hommes, les femmes et les enfants  classés "koulaks" seront exterminés sans pitié par millions.  Le bilan de ce massacre planifié explicitement et mené par 140 à 160.000 miliciens ou activistes pendant plus de deux ans  atteint  selon les sources entre 3 et 7 millions de morts, soit à peu près l'équivaent de la Shoah.

Les ordres explicites d'extermination sont connus. La confiscation de toute ressource alimentaire et l'enfermement dans des villages totalement coupés du monde des populations sacrifiées ont été conduits de façon explicite par les autorités, sans cacher aux cadres responsables qu'il fallait être radical et sans pitié et que l'objectif était l'élimination pure et simple.

La population de 12.000 villages ainsi encerclés et dépouillés de toute ressources disparaîtra en totalité.

Ce génocide perpétré de sang froid afin d'assurer "la victoire définitive du socialisme" est sans doute avec la Shoah l'abomination  qui interpelle le plus toutes les consciences  mondiales éprises d'humanisme et de justice. Car ce génocide sera un modèle qui sera reproduit ailleeurs, en Corée, en Chine, au Cambodge, en Erythrée, selon les mêmes modalités et pour les mêmes raisons. 

Au nom du "plus jamais cela" il importait et il importe toujours que cette ineffable horreur soit connue et méditée, notamment par les élèves.

Eh bien non ! En France, ce génocide est caché, occulté, maquillé, travesti, minimisé.  Les élèves français ne doivent pas savoir qu'il y a eu une Shoah socialiste et surtout ils ne doivent pas en tirer la moindre leçon.

Les deux livres cités ci dessous ne sont pas choisi de façon maligne : ils sont extraits de la bibliothèque des manuels de mes deux enfants qu'on leur a imposé d'acheter lorsqu'ils étaient  élèves au lycée Henri IV.

Le premier est : Le siècle des excès de 1870 à nos jours de Touchard, Bermond, Cabanel et Lefevre, nouvelle édition "tout sur le XXème siècle" au PUF.

Un génocide de 5 à 7 millions de personnes ne saurait manquer d'y figurer en bonne place. Le livre de 698 page consacre  exactement 1 (une) ligne au génocide :

"L'Ukraine est ravagée par une terrible famine durant l'hiver 31-32". 

On sait que la famine a commencé dès 31 et qu'elle a atteint son pic d'extermination en hiver 33.  La loi des 5 épis ? Non citée. La confiscation des ultimes ressources des paysans ? Non citée. Le passeport intérieur et l'interdiction faite aux villageois de circuler ?  Non citée.

Un ravage est arrivé, on ne sait ni comment ni pourquoi  en Ukraine. Ce n'est pas une opération politique, encore moins un crime. Tout juste un "désastre économique" temporaire auquel il sera remédié ; ce n'est pas une élimination planifiée mais un simple "nivellement social"  rendu obligé par la transformation en profondeur des mentalités, si on en croit les quelques lignes de commentaire portant elles sur l'ensemble de la politique de collectivisation.   Inutile de s'attarder plus avant.

Du beau travail d'historiens escamoteurs en réunion.

L'autre livre est l'Histoire du XXème siècle, tome 1, 1900-1945, de Serge Berstein et Pierre Milza.Sur les 488 pages  on trouve tout de même quelques lignes (page 341)  sur cet immonde génocide appelé à se répliquer.

"La façon brutale dont la collectivisation est réalisée entraîne la résistance des  paysans. La désorganisation ds campagnes, la faible motiviation des paysans, le manque d'outillage, et d'engrais, entraînent la diminution de la production des céréales, faisant réapparaître la famine qui atteint tout le pays en 32-33".

De quel pays s'agit-il ? Ce n'est pas dit. On imagine que l'auteur veut dire "l'union soviétique". Auquel cas c'est un mensonge éhonté. Le gros de la famine touche l'Ukraine et le Kouban, et quelques régions de la Volga (l'extermination des cosaques répoindant à d'autres mécanismes). Cela s'appelle "noyer le poisson".  Surtout ne pas aborder la question de la mise au pas d'une nation de paysans dont 25% de la population sera tué et remplacé par des russophones.

La brutalité de la collectivisation n'entraîne pas la famine, mais la résistance des paysans. Ah les idiots, ils se sont tués tout seuls. Ce n'est pas la première fois qu'un génocideur accuse le génocidé d'être la cause de son propre malheur, mais il est rare de voir la thèse développée dans un livre d'histoire à l'attention des élèves des lycées et des collèges. Salauds de Koulaks pas motivés !  C'est de votre faute si vous êtes morts ! Surtut les enfants !

Vous avez provoqué la diminution de la production et vous en êtes morts. Les réquisitions abusives ? Le fait que la production a toujours été exportée en masse en 32 et 33 ? L'organisation politique et militaire du massacre ? Pas un mot. C'est une famine spontanée liée à la résistance des paysans  et à des aspects techniques secondaires : manque d'engrais et de machines par exemple.

Imaginons un  professeur de lycée expliquant que la shoah est de la faute des juifs et que c'est leur résistance et le manque de savons qui ont imposé les chambres à gaz. Il coucherait en prison. Très légitimement.

Mais on peut tuer des millions d'ennemis du peuple et de koulaks et expliquer benoitement que c'est de leur faute ou tout au plus celle d'un petit accident de gestion.

Evidemment pas un mot ni sur la loi des 5 épis, sur le passeport intérieur, sur l'encerclement des villages privés de toute possibilité de mouvement. Pas un mot sur les ordres donnés et l'organisation mise en palce pour faire mourir en Ukraine notamment des millions d'innocents, hommes femmes et enfants, dans ces conditions atroces. 

A ce point ce n'est plus de l'histoire mais de la falsification historique honteuse et quasiment de la complicité morale de génocide.

Voilà où on en est en France, patrie supposée des droits de l'homme : une histoire falsifiée et malhonnête visant à ce qu'on ne vienne pas fourrer son nez et son coeur dans un génocide immonde mais estampillé "socialiste".

Ce livre immonde est paru chez Hatier.  Pas dans un appentis de la société des amoureux des génocides socialistes. En 2007, pas en 1934.

Un enseigement officiel de cet acabit dans les meilleurs établissements supposés du pays, cela fait frémir.

Quelle honte mais quelle honte ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La lettre qu’aurait du écrire Petrella

J’ai honte et j’accuse !

Aujourd’hui lorsque je vois l’immensité du mal que les Brigades rouges ont fait, les centaines de personnes estimables et le plus souvent désarmées, assassinées lâchement, les milliers de membres de leur famille obligés à subir toute leur vie les conséquences de nos crimes, j’ai honte. Une honte inextinguible. Une honte sans espoir de repos. Une honte qui me détruit au plus profond.

J’ai honte oui, j’ai honte. Honte d’avoir tué pour rien d’autre que des fantasmagories idéologiques qui me sont aujourd’hui incompréhensibles. J’ai honte d’avoir tué gratuitement en me glorifiant moi-même de mon audace alors que je savais au fond de moi dès cette époque que c’était ignoble. J’ai honte d’avoir recruté et dirigé des tueurs sans plus de scrupules que moi. J’ai honte d’avoir déshonoré mes victimes en les couvrant d’injures avant de les tuer  et de n’avoir jamais crié leur innocence profonde. J’ai honte de m’être à ce point trompé sans que l’inconséquence de la jeunesse puisse me servir d’excuses ou de réconfort. 

Dans les flaques de sang parsemées dans tout Rome, on ne voyait aucun avenir, aucun espoir, aucuns lendemains qui chantent.  Elles ont disparu du sol romain mais elles enveloppent mon remord comme elles baignent le désespoir des proches de ceux que nous avons sacrifié par bêtise ardente.

Alors j’accuse.

Je m’accuse d’être passée à l’acte alors que mes raisons me paraissaient déjà incertaines et problématiques  à  l’époque alors que les actes,  eux,  étaient radicaux, expéditifs,  définitifs et sans retour en arrière pour les victimes et leur famille.  J’aurai pu me contrôler. Nous avons tous notre libre arbitre. Je me suis lamentablement  et mortellement trompée.  Oui, je m’accuse !

J’accuse aussi ceux qui ont baigné d’idéologie révolutionnaire  ma jeunesse, ceux qui ont justifié tous les crimes des différentes révolutions, ceux qui ont abaissé mes défenses morales en prétendant que tuer n’était pas assassiner parce que le meurtre d’un tyran et la lutte violente contre une domination violente  sont légitimes.

J’accuse tous ceux qui nous fait croire que nous étions des combattants  alors que nous n’étions que de lâches terroristes tapis dans l’ombre pour tuer des personnes désarmées et sans défense que nous trouvions «symboliques». Nous n’avons pas tué des symboles mais des hommes.

J’accuse tous ceux qui inlassablement diabolisent des ennemis d’autant plus nombreux qu’ils sont du plus grand flou. Haïr la bourgeoisie, puis aller tuer son voisin ! 

J’accuse les communistes, dont les crimes sont ahurissants et qu’on nous a si longtemps présentés comme des purs ! J’accuse les socialistes qui font en permanence un procès en fascisme à tous ceux qui ne partagent pas la doctrine et n’a pas fait sa rupture avec le révolutionnarisme !  J’accuse l’extrême gauche et ses grands prêtres qui amènent tant de jeunes dans le jeu de la mort qu’est une révolution rêvée. 


Je demande qu’un mémorial soit dressé en mémoire aux victimes de tous les crimes contre l’humanité  commis au nom de l’avènement brutal  du socialisme et où mes crimes s’afficheront à leur place, afin que plus jamais il n’y ait de nouvelle Petrella , plus de meurtres lâches, plus de victimes innocentes.

Je sais que si je vais  en prison je mourrais. Après avoir vécu si longtemps les tourments que me valent  la mort inexcusable de mes victimes, j’ai cru réussir à m’échapper dans la paix affreuse que procure l’impunité facile  et la cache peureuse dans une vie terrée et médiocre.

Je sais que je ne pourrai par vivre dans le remugle du passé qui est le mien.   Je crains cette mort à hauteur des morts que j’ai moi-même provoquées. Je suis lâche. Oui je suis lâche ; aussi lâche aujourd’hui que je l’étais à l’époque où j’esquivais toute discussion le jour où je décidais  un meurtre sordide, de dos, contre des personnes sans défense et sur qui la foudre s’abattrait par surprise sans qu’ils puissent même esquisser un geste.   C’est si facile de tuer en démocratie !  

Mais ma mort sera exploitée à charge par mes anciens compagnons de route  qui feront de moi une martyre « de la répression » et instrumentaliseront ma mort pour faire de nouvelles dupes.  Je ne veux pas de cela. 

Je préfère que l’on dise : elle est morte en lâche après une multitude de crimes lâches, protégée en lâche. J'aurai au moins témoigné de la haine et du dégoût que m’inspire ma propre histoire brigadiste ; et j’aurai exprimé  le mépris insurmontable que m’inspire la triste cause que j’ai cru devoir défendre en m’attaquant les armes à la main à des innocents.   

Pardonnez-moi parce que ma mort en prison tant d’années après les faits ne servira nulle bonne cause alors que ma liberté injuste, morose, malade et repentante prouvera contre mes idées d'alors la force bonhomme de la démocratie.

 

Réponse à l'article choquant de Nicolas Weill dans le monde du 16 août 2008

A Nicolas Weill – weill@lemonde.fr – Article disponible à l'adresse : http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/08/15/soljenitsyne-un-heros-inquietant-par-nicolas-weill_1084097_0.html

Lundi 18 août 2008 Lettre ouverte.

Monsieur,

Votre article dans le monde du 16 Août 2008, intitulé « Soljenitsyne un « héros inquiétant » », ne peut que susciter des réactions attristées voire indignées. La Shoah, 3 millions de victimes comptées, 5 millions quasi certaines, 6 millions plus que probables, a fixé des règles en matière de génocide, grâce à l'action persévérante de quelques uns et la prise de conscience générale :

- Devoir de mémoire pour les victimes.

- Devoir de vérité pour les faits qui ne doivent pas être occultés, niés ou minimisés.

- Devoir imprescriptible de sanction contre les auteurs.

- Devoir de dénonciation des idéologies et des attitudes qui ont créé les conditions du génocide, sans tolérer les exonérations faciles.

- Devoir de vigilance contre ceux qui tentent de justifier l'intolérable et qui veulent éventuellement remettre au goût du jour des pensées mortifères.

- Devoir de repentance pour les institutions ayant favorisé d'une façon quelconque et aussi peu que ce soit l'occurrence des massacres.

 

Bien sûr, il faut se garder d'aller trop loin et des dérives sont possibles :

- Dérive mercantile, l'exploitation financière du drame et de l'émotion l'emportant sur les devoirs de la mémoire.

- Dérive communautariste, les morts passés servant à donner des avantages aux vivants d'aujourd'hui contre des adversaires de toujours.

- Dérive politique, les souffrances subies servant à justifier des violences infligées ici et maintenant à d'autres.

- Dérive idéologique, limitant la liberté de pensée et générant une censure sur le travail des historiens.

- Dérive religieuse, la condamnation tournant à la malédiction et la culpabilisation de collectivités entières.

Mais tout le monde admettra qu'il y a une « jurisprudence » indispensable et légitime du traitement des génocides sur l'exemple de la Shoah. C'est très bien ainsi. Elle doit s'appliquer naturellement à tous les génocides et le TPI nous rappelle que c'est le cas pour ceux perpétrés à Srebrenica ou au Rwanda. Le Grand Génocide Socialiste, 100 millions de victimes comptées, 130 millions quasi certaines et 150 millions plus que probables, doit évidemment faire l'objet du même traitement.

C'est le plus grand massacre d'innocents de toute l'histoire de l'humanité (qui en a connu pourtant de sévères) et malheureusement on compte des victimes encore aujourd'hui (15.000 au Népal tuées par l'ignoble maoïste Prachanda qui a même réussi à s'imposer au pouvoir, des dizaines de milliers de victimes des Farc en Colombie, les exactions du marxiste Mugabe, la répression au Tibet, à Cuba ou en Corée du bord etc.).

Ce génocide gigantesque fait l'objet notamment en France d'une tentative odieuse de maquillage sous l'influence d'un terrorisme intellectuel organisé par le mouvement socialiste toutes composantes réunies. Comme l'a si bien décrit Léon Chaix pendant des années sur le site du Monde .fr, la manipulation s'organise autour de quatre comportements condamnables :

- L'occultation

- La négation

- La minimisation

- L'exonération.

La force du témoignage de Soljenitsyne, c'est qu'il a empêché l'occultation du Goulag et réduit à rien les tentatives de négation, de minimisation et d'exonération. Grâce à lui on sait et de façon indéniable que la révolution bolchévique, avec Lénine et Trotski, et l'Union Soviétique avec Staline , ont massacré systématiquement des millions d' innocents avec parfois les mêmes méthodes que les Nationaux Socialistes allemands (comme le gazage des «koulaks » Ukrainiens, ou la mort en masse dans des camps de concentration) et souvent avec des trouvailles d'une rare cruauté comme les famines organisées liquidant des pans entiers de population comme en Ukraine ou en Chine.

Les mots Goulag et Zek totalement occultés en Occident grâce à la vigilance des socialistes et des communistes de toutes obédiences (notamment trotskistes) apparaissent soudain dans les consciences mondiales grâce à Soljenitsyne, toutes les tentatives précédentes de vérité ayant été étouffées avec succès. C'est un véritable exploit que d'avoir ainsi imposé contre une formidable coalition d'intérêts idéologiques et politiques la connaissance véritable du plus terrible génocide qui ait affecté la planète, au moins en terme quantitatif. Il y fallait une personnalité hors normes.

En réduisant Soljenitsyne à un homme dont « les épreuves traversées forcent l'admiration », vous abaissez votre hommage douteux à sa seule personne. Son épreuve n'est rien par rapport au génocide qu'il dénonce. En en faisant par petites touches un « héros inquiétant » vous aggravez encore l'ignominie précédente.

Qu'espérez-vous donc ? Qu'en rendant suspect un individu vous pourrez occulter son témoignage ? Il semble bien que cela soit votre but. Vous enchaînez aussitôt sur une deuxième diatribe aussi infâme que la précédente. Selon vous les génocides commis au nom de l'instauration violente du socialisme ne méritent aucun devoir de mémoire.

Hommage du vice à la vertu vous ne le dites pas comme cela, ce serait trop clairement honteux. Vous mettez entre guillemets « l'obligation morale » d'un Nuremberg du communisme. Comme vous avez mis entre guillemets votre « héros inquiétant ». Vous évoquez ensuite une « pénible compétition mémorielle et victimaire avec la Shoah ». Pourquoi pas la « pornographie mémorielle » pendant que vous y êtes ? En quoi un génocide peut-il porter ombrage à un autre génocide ? Comment peut-il y avoir compétition entre génocides ? Cette notion est vide de sens. Il ne peut y avoir de bons et de mauvais génocides. Tous les génocides doivent bénéficier de la jurisprudence si bien établie pour la Shoah.

Il est intéressant de noter que vous ne prétendez pas qu'il y a « compétition victimaire » entre la Shoah et les génocides traités actuellement devant le TPI : Srebrenica et Rwanda. Il est vrai que ce sont des « petits » génocides et qu'ils ne portent ombrage à aucun clan et aucune idéologie en France.

Dernière accusation portée contre Soljenitsyne, toujours avec l'air de ne pas y toucher, celle d'antisémitisme.

Soljenitsyne a demandé des comptes à l'idéologie marxiste. De même que l'on cherche les racines idéologiques ou autres de la Shoah il est parfaitement légitime de chercher les sources du Grand Génocide Socialiste ; Marx en est indiscutablement une et la plus importante. En théorisant la nécessité de détruire « la classe dominante » pour permettre l'émergence de la société sans classe, en énonçant que la morale était une « superstructure » générée par la bourgeoisie pour pérenniser son pouvoir, il est en première ligne dans la fourniture des moyens idéologiques du Grand Génocide Socialiste.

On connait l'intensité des efforts faits par certains (comme par exemple J. Attali) pour tenter de disculper Marx. On l'aurait mal lu et mal compris ! C'est tragique et ridicule ! Tous ceux qui connaissent un tout petit peu la mécanique totalitaire mise en place dans les pays communistes savent que Marx a été constamment mis en avant pour donner au socialisme son caractère « scientifique » et justifier qu'on ne s'attarde pas trop sur des scrupules « bourgeois » lors de la destruction des classes dangereuses, à savoir « la bourgeoisie et ses séides ». Il suffit de lire le crédo public des Farc pour remarquer qu'ils se mettent sous la bannière du « marxisme » comme Mugabe et Prachandra. S'en prendre à l'idéologie mortifère marxiste ne peut être considéré comme de l'antisémitisme.

Soljenitsyne a exigé une forme de repentance de la part de la partie de la communauté juive qui a alimenté le communisme et qui en a dirigé une partie des crimes. L'implication directe dans le Grand Génocide Socialiste de personnalités reconnues comme juifs par eux même ou leur communauté, est bien établie. A commencer par Trotski, le premier organisateur et fournisseur du Goulag. Il suffit d'aller dans les anciens pays envahis par l'URSS pour se rendre compte encore aujourd'hui de la rancœur existant contre ceux des juifs qui ont accompagné l'occupation de leur pays par l'URSS et parfois ont  été les rouages des massacres et des épurations ethniques.

Bien sûr l'antisémitisme historique, permanent, toujours aussi fort dans ces pays, est largement la cause de cette rancœur inextinguible. Mais pas seulement. Un exemple ? En Bucovine du Nord récupérée par l'URSS après que Hitler et Staline se soient partagés l'Europe de l'Est, la communauté juive de Cernauti, majoritaire dans la ville, se divise en 1939 entre ceux qui veulent la démocratie, condamnent les exactions, refusent la soviétisation et finalement fuient le pays, et ceux qui non seulement la justifient mais y participent et condamnent leurs coreligionnaires réticents. Les Roumains expulsés ou massacrés dans l'année suivante ne pardonneront pas. Et on trouve là une des explications de la revanche hideuse qu'ils prendront au côté des Allemands dans l'annihilation des juifs de Bucovine dans les effroyables camps de Transnistrie quand l'opération Barbarossa leur redonne le pouvoir en Bucovine du Nord.

Le fait que Staline liquidera en grande partie les juifs de l'appareil soviétique après la guerre ne peut dédouaner ces derniers d'avoir eu quelques responsabilités dans les crimes précédant leur élimination. La demande de Soljenitsyne est du même genre que celle des instances juives qui exigent du catholicisme un devoir de repentance pour l'antisémitisme larvé ou ouvert d'une partie de leur doctrine ou de leur hiérarchie.

Pour notre part nous pensons que l'intervention de la race ou de la religion ou de la nationalité dans les affaires de génocides n'a pas lieu d'être : ce sont des individus et des pouvoirs de droit ou de fait qui commettent les crimes. Et c'est sur la base des crimes individuels que le droit fonctionne. Les Allemands au sens collectif ne sont pas responsables de la Shoah, pas plus que les Juifs au sens collectif et communautaire que peut avoir ce terme ne sauraient être rendus responsables même en toute petite partie du Grand Génocide Socialiste.

 

D'autant plus que beaucoup de juifs se sont opposés et ont condamnés la terreur soviétique, même après en avoir été un moment les compagnons de route à l'instar d'Arthur Koestler. La « révolution culturelle » chinoise dont on sait qu'elle a massacré des dizaines de millions de pauvres gens a été purement intra-chinoise. Le génocide de Pol Pot et ses Khmers rouges ou les massacres du Staline Noir, Mengistu en Ethiopie ne doivent absolument rien à quelque membre que ce soit de la communauté juive. Les condamnations collectives de races, de religions, de peuples, de nations, n'ont strictement aucun sens et doivent être elles mêmes condamnées avec la plus grande fermeté.

En revanche tout groupe organisé dont une partie des membres s'est livrée à des crimes aussi effroyables qu'un génocide doit chercher la condamnation de ceux qui, en leur sein, les ont suscités, justifiés ou pratiqués. C'est vrai pour les Turcs vis-à-vis des actes effroyables commis contre les Arméniens, autant que pour les Français vis-à-vis des chefs de la Collaboration, ou pour la communauté juive vis-à-vis de ses membres qui ont été les adeptes zélés des violences  révolutionnaires marxistes.

On sait que cette repentance là est très difficile et peu populaire. Raison de plus pour l'exiger.

Dans cet esprit, votre article qui ne vise qu'à écarter le témoignage de Soljenitsyne et à éviter que la jurisprudence de la Shoah ne s'applique au Grand Génocide Socialiste, est une mauvaise action.

Votre conclusion qui renvoie le témoignage de Soljenitsyne « à la littérature ou à l'histoire » n'est pas qu'une erreur. C'est une faute. L'actualité du devoir de mémoire ne s'élimine pas d'un trait de plume. D'autant plus que la mémoire des 150.000.000 victimes innocentes du Grand Génocide Socialiste n'est toujours pas honorée, alors que ce serait le devoir absolu de la gauche.

Vouloir enterrer la mémoire de ces victimes avec Soljenitsyne, celui qui les avait sorties du silence et de l'ignorance organisés, est une infamie.

Surtout en France, pays des droits de l'homme. Qu'écririez-vous si on renvoyait Anne Frank à la petite littérature et la Shoah à un épisode marginal de l'histoire ? Non, le Goulag n'est pas non plus un « détail » de l'histoire à enfouir au plus vite loin de l'actualité ! Cette nouvelle tentative d'enterrement, qui vient après tant d'autres, justifie à elle seule que l'on crée au Trocadéro, parvis des droits de l'homme, un Mémorial à ces victimes innocentes mais, on le voit, tellement embarrassantes. Leur mémoire doit être absolument protégée et honorée. Ici et maintenant.

Didier Dufau

NB : vous pouvez accéder au texte de N. Weill en frappant la fonction "télécharger" ci dessous.

Ingrid betancourt : le JDD dans la tourmente

 

Parmi les réactions  affolées des journaux qui pendant des lustres se sont toujours soumis  de la façon la plus moutonnière et la plus lâche à l’omerta socialiste sur les crimes conte l’humanité commis par les Farc,  celle du JDD est une des plus comiques.

Bien sûr, tirage oblige, le journal en fait des tonnes sur Ingrid Betancourt  dans son numéro  du 6 juillet 2008 : pas une seule piécette ne doit manquer au chiffre d’affaire.  Mais ce journal qui se veut dans la mouvance de gauche depuis quelques années se devait de bien marquer sa différence avec les « fascistes » qui exultent.  Le bien aimé lecteur du JDD a droit à un article totalement déplacé d’une certaine Marie Quenet (qui n’est pas très nette dans le cas précis) interviewant  qui ? Je vous le donne en mille. Oui vous avez gagné : c’est bien l’écrivaine (très vaine)  qui s’est faite l’avocate des Brigades rouges, sans doute pour cause de tirage en baisse, l’épatante Fred Vargas.

La France doit récupérer Battisti et conserver Petrella, deux tueurs des Brigades Rouges, vitupère la « compagnonne  de route » du terrorisme rouge.   Au passage  on note la phraséologie habituelle : les brigadistes ne sont pas des terroristes mais des combattants. Et en plus ils ont cessé le combat.  Tu parles. Ce sont des terroristes qui ont massacré environ 900 innocents, presque tous civils et désarmés,  et qui ont fui la police lorsqu’ils se sont vus traqués.   On retrouve le même argumentaire chaviste : les Farc ne sont pas des terroristes mais des belligérants.  On enlève, on assassine lâchement des civils innocents, mais on n’est pas des terroristes !

Sacré JDD ! Il fallait que sa direction ait mauvaise conscience pour  faire ainsi la part belle à l’avocate de tueurs  indéfendables lorsqu’une des victimes  du terrorisme commis au nom de l’instauration violente du socialisme  rouge est enfin libérée.

 

 

Crimes contre l'humanité et socialisme : les mécanismes de l'exonération.

 

Les différentes variantes de socialisme violent ont massacré comme on le sait désormais de façon historiquement bien fondée entre 100 et 150 millions de personnes.  De l’assassinat politique isolé, au génocide caractérisé, en passant par des multiples facettes du crime contre l’humanité, l’idéologie socialiste fondée sur le marxisme-léninisme a été la source d’inspiration de la pire tuerie que l’histoire  de l’humanité a connue, et pourtant il y en eut de sévères.

Et pourtant la France, pour ne parler que d’elle,  baigne encore dans une idéologie marxisante extrêmement forte  dont témoignent  le nombre des candidats trotskistes à la dernière élection présidentielle, le succès médiatique du facteur Besancenot,  la permanence d’un mouvement socialiste fort avec les succès électoraux du PS allié à des Verts d’origine d’extrême gauche et au reliquat du PC,  le gauchisme affiché d’une partie de l’appareil culturel (enseignement,  théâtre, cinéma, journaux),  et un syndicalisme hargneux  et à l’occasion violent.

Comment, en France, qui se veut le pays des droits de l’homme peuvent coexister  ainsi  une idéologie socialisante violente qui tient le haut du pavé  et entend y rester  et l’évidence de crimes effroyables dont  les victimes sont en droit d’attendre un « devoir de mémoire » particulièrement vibrant ?  

Ne nous y trompons pas. Cette idéologie tient bien le haut du pavé grâce à un terrorisme intellectuel larvé qui a été intégré même dans les couches intellectuelles de droite.   Quiconque en France cherche à braver ce terrorisme est aussitôt taxé de « fasciste » et injurié par une cohorte sans cesse renouvelé  de braves à trois poils qui croient devoir brandir aussitôt la pancarte du « No Pasaran ».  Il suffit d’aller sur le moindre forum pour s’en rendre compte.  Même quand il est de gauche non socialiste. Surtout s’il de gauche non socialiste.

L’évidence des crimes commis au nom de l’instauration violente du socialisme devrait pourtant briser le carcan.  On ne peut pas vivre avec une idéologie génocidaire en se prétendant l’héritier de Voltaire et de Schoelcher !

Des mécanismes très forts expliquent  ce paradoxe. Individuellement et collectivement, la mouvance va s’organiser pour fuir la réalité et la transformer en quelque chose d’acceptable.  Le syndrome de Léon Chaix est le principal de ces mécanismes.  Il précise que par l’occultation, puis la négation, puis la minimisation, puis l’exonération,  le partisan va pouvoir  vivre l’inconciliable sans se déjuger.

L’histoire de la couverture de l’histoire criminelle des Farc est absolument exemplaire de ce mécanisme et en donne une illustration tellement frappante qu’on dirait qu’elle n’existe que pour l’édification des observateurs.

Lorsqu’au milieu des années 90 les Farc relancent leur hystérie de crimes contre l’humanité, la première réaction de la presse française est : l’occultation. Rien n’est dit. Du tout.  Notamment à gauche.  Silence total.  Ensuite vient la négation. Lorsqu’un crime trop grave perce la couche d’indifférence intéressée,  il va falloir allumer des contre feux : ce n’est pas les Farc mais les AUC, le gouvernement fasciste allié de l’impérialisme yankee ou n’importe quoi. Mais les Farc sont de gentils guérilleros en lute juste contre « le fascisme et l’oligarchie » des Pinochet locaux.   La minimisation suit : d’accord les Farc exagèrent mais pas autant que le disent les méchants.  

Que faire quand l’évidence du crime est telle qu’on ne puisse plus ni la cacher, ni la nier, ni la minimiser ?  Il faut s’en exonérer.  Le martyre d’Ingrid Betancourt aura servi au moins à rendre impossible la défense des Farc qui sont désormais bien vus pour ce qu’ils sont : des gibiers de TPI habitués des pires crimes contre l’humanité.

Oh, mais voilà que cela risque de remettre  en cause l’idéologie dominante de la classe intellectuelle française.  Que faire ?  Développer un rideau de fumée permettant d’exonérer le bon, le gentil, le nécessaire socialisme,  de toute responsabilité dans ces crimes.

La période donne un exemple formidable de cette défense immunitaire en action.  Pour s’en tenir qu’au dernier jour, donnons quelques exemples.

-          Le Monde : c’est un mouvement de paysans.  Pas de vrais et bons intellectuels socialistes, ces Farc, mais des péquenots abrutis et ignares qui ne comprennent rien à rien.  Cet argument nous l’avons relevé une bonne centaine de fois depuis 2002.  Il était accrédité par la personnalité de Marulanda, un porc  au front bas dont le surnom Tirofiro donnait une idée précise du programme.  Seulement voilà, le vrai chef c’était Reyes, formé en Allemagne de l’Est et pur produit du Parti Communiste.  Et Cano le nouveau chef a exactement le même profil, lui qui était présenté comme l’idéologue du mouvement et qui défend bec et ongle sa définition de chef communiste.

-          Le Figaro : Ce sont des révolutionnaires en peau de lapin. Cette sottise d’Etienne Mougeotte, du Figaro et du Figaro Magazine est analysée par ailleurs sur ce site.  On ne sait évidemment pas ce qu’est une révolutionnaire en peau de lapin, et ces lapins là ont tué de façon tellement lourde et avec des moyens tellement hideux,  qu’ils ont plutôt la hure de hyènes.  Mais si ce ne sont pas des « vrais révolutionnaires de toujours si juste et si bons, il est normal qu’on puisse les critiquer un peu.

-          Libération, Le monde Diplomatique et autres : d’accord ce sont des « déviants » mais il faut se souvenir de la justesse de leur cause. L’exonération par la justesse de la cause est une des pires parce qu’on fait tout devient légitime, du moment qu’on est du côté des bons.  Bien sûrs il y a des excès mais tellement excusables.  Ils ne proviennent jamais de l’idéologie mais seulement  de dérives individuelles : Staline, un provincial taré ; Mao, un obsédé sexuel  se comportant en mandarin ; Pol Pot, un fou ; Mugabé,  un bon garçon saisi sur le tard par le démon des roitelets africains traditionnels.

-          En tout cas ces crimes, qu’on déclarera enfin comme abjects (Pagès, le  Canard Enchaîné) , ne doivent nous détourner du bon chemin et nous laisser croire que les vrais ennemis ont raison : Uribe reste un fasciste, un bushiste,  et une marionette dans les mains des narcotrafiquants et de l’oligarchie. Non mais !

Et voilà : passez muscade.  Le militant, le convaincu, qui a besoin de sa foi comme surmoi, a sa ligne de conduite.  Il ne concédera rien, il ne changera rien.  Sa bonne conscience régénérée par l’exonération il pourra continuer son bon combat au milieu de tombereaux de cadavres et de victimes totalement innocentes,  sans que cela ne le touche le moins du monde.  Et gare à qui dénoncera cette fiction commode à la quelle se ralliera avec la plus moutonnière bonne volonté la presse de droite. 

Pas question de « récupérer » idéologiquement  le drame colombien ; pas question de demander un devoir de mémoire ; pas question de souligner l’innocence des victimes.  Faisons de la chaleur qui fait vendre autour d’Ingrid et oublions la cause de son martyre et le fait qu’il continue pour des milliers d’autres colombiens.

 Oublions que les Farc  défilaient le premier mai avec la CGT. Oublions que la LCT les déclarait comme « organisation amie ». Oublions que les altermondialistes anticapitalistes à Porto Allegre les fréquentaient assidument ; oublions que Campesina de José Bové était plus que des compagnons de route des Farc : il citait leur action dans les campagnes comme exemplaire !  

On ne va pas risquer de passer pour un fasciste tout de même ou crier la même chanson que les ennemis du peuple. 

Et tant pis pour les victimes.  

Le blog en hommage a Léon Chaix

Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit  la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :

  1.  L'occultation
  2.  La négation
  3.  La minimisation
  4.  L'exonération.

Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation,  de démonter la négation,   de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération  sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses. 
Léon Chaix et son ami Didier Dufau ont pendant des années commenté en temps réel sur le forum du journal le Monde les exemples de ce syndrome,   montrant  au jour le jour comment il s'appliquait aux révélations du Livre noir, aux crimes des Farc qu'ils furent longtemps les seuls  a évoquer et a condamner, a ceux du sinistre  Mugabe ou de l'ignoble < Prachandra > le tueur en série du Népal.  Le combat continue ici !

 

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