UN DRAME ET UN SCANDALE FRANCAIS
L’histoire commence lors de la parution du LIVRE NOIR DU COMMUNISME réalisé par un collectif universitaire emmené par MM. Courtois et Werth. Le drame humanitaire de l’introduction violente du socialisme à la suite des appels de Marx puis de Lénine et Engels, apparaissait dans toute son horreur et surtout son ampleur : 80.000.000 de victimes innocentes comptées ; 100.000.000 quasi certaines et on savait que l’ouverture possible des archives de la Chine ferait monter le total à près de 120.000.000. Le plus grand désastre de toute l’histoire de l’humanité qui pourtant en a connu beaucoup et de très grande ampleur. En 2008, la poursuite des travaux entrepris et une meilleure connaissance des destructions humaines aboutit à des chiffres encore pire : 100.000.000 de victimes comptées ; un chiffre de 130.000.000 pratiquement certain et plus que probablement un total avoisinant les 150.000.000. Une horreur inouïe.
C’était l’époque où comme jamais on pressait les Français à une devoir de mémoire vis-à-vis des victimes de ce qu’on appelle aujourd’hui la Shoah : 3 millions de victimes comptées ; quatre millions quasi certaines ; six millions plus que probables. Une abomination justement dénoncée et pour laquelle on demandait de larges remises en question. L’église catholique annonçait sa repentance ; l’Etat français faisait son mea culpa ; le racisme et l’antisémitisme devenaient des causes nationales suivies au jour le jour. Le procès Papon, définissant un « crime de bureau contre l’humanité », venait renforcer l’idée qu’il y a des crimes inexpiables dont il faut extirper les racines jusqu’au plus profond.
L’arrestation de Pinochet à Londres et son renvoi vers les tribunaux de son pays, montrait par ailleurs que l’Europe ne voulait plus de dictateur sanguinolents : 3.200 morts et 10.000 exilés, cela paraissait intolérable.
On pouvait donc s’attendre de la part des media et du monde politique, après la commotion qu’infligeaient ces chiffres inouïs, à une véritable émotion génératrice d’une prise de conscience, avec appel au devoir de mémoire, à la recherche des causes de ces massacres phénoménaux et à la mise en examen des doctrines et attitudes qui en avaient nourri l’horreur.
Surprise : pas de remise en cause du tout. Pire encore il fallait constater une campagne concertée pour non seulement atténuer le choc mais surtout égarer les consciences et les contraindre à penser à autre chose. Une large concertation entre les « maîtres penseurs » de la presse avait conduit au développement de la parade suivante : mettre l’accent sur la querelle entre Courtois, présenté comme un excité anticommuniste, renégat du Trotskisme, qui osait parler de génocides socialistes et Werth qui aurait eu dans l’idée que « massacres de masse » et « crimes contre l’humanité » suffisaient.
Tous les journaux d’obédience socialiste, Le Monde, Libération, entre autres, développaient ce thème à l’envie. On vous annonce 100 millions de mort et la grande affaire est un désaccord entre les auteurs que tout le monde a depuis oublié. Et la télévision ? On attendit Pivot, le gentil Pivot, le prudent Pivot. Que fit-il le délicieux Pivot ? Il monta un charmant tribunal avec le secrétaire du PC et quelques affidés du même parti qu’il mit en face de Werth et Courtois et tout ce petit monde se mit à causer… du différent entre Courtois et Werth.
Imaginons que pour évoquer un livre définitif sur la Shoah on ait invité Hitler et Goebbels, chefs des hitlériens, pour mettre en cause les légères différences d’interprétation de deux auteurs juifs... L’ignominie de la situation n’aurait échappé à personne. Mais pour avoir guetté toutes les réactions dans la presse écrite, parlée et télévisée, il faut l’avouer à notre grande honte nationale : pas un mot de critique ne filtra.
Dans les conversations de salons il était de bon ton de ne parler que de ce point essentiel : les auteurs n’étaient pas d’accord ; inutile de s’attarder sur l’ampleur des massacres et sur les responsabilités. Dans les salons les plus bourgeois, il va de soi.
Le Monde ajoutait sa touche avec un article d’un certain Blum qui expliquait que le seul génocide était la Shoah et que toute autre interprétation serait une tentative odieuse de minimiser et noyer dans l’histoire la singularité du massacre des siens. En gros, dénoncer les crimes contre l’humanité commis au nom de l’instauration violente du socialisme serait une preuve d’antisémitisme. Au passage naissait indirectement cette une idée absurde : il y aurait de bons et de mauvais génocides. Pour les uns, un devoir de mémoire absolu et permanent. Pour les autres le grand silence.
Deux internautes allaient s’indigner de cette attitude générale : Léon Chaix et Didier Dufau qui allaient pendant près de 10 ans analyser et dénoncer cette curieuse inversion des devoirs de défense des droits de l’homme. Ils le firent sur le forum du Monde.fr au milieu des insultes les pires avec la complicité des censeurs du site, dirigés par Michel Tatu qui laissait passer toutes les attaques ad hominem déployées ad nauseam par une clique de fous furieux se réclamant du socialisme. Lorsqu’il fut clair que ces insultes étaient utilisées par les deux compères lors de leurs conférences sur ces sujets, la censure se fit plus astucieuse : elles attendaient que les insulteurs aient fini leur sale boulot et supprimaient l’ensemble du fil.
Il était donc interdit de s’indigner des pires crimes contre l’humanité commis par diverses variétés de communismes et de socialismes violents. Et il vrai que jamais on ne vit dans la presse et l’édition française la moindre trace du fameux devoir de mémoire, dès lors qu’il s’agissait de ces crimes là.
Léon Chaix constata qu’il y avait une forme de syndrome de Stockholm. On connaît ce comportement inversé par rapport à la normale : la victime d’un rapt finit par adorait ses kidnappeurs et à rejeter sa famille. La France était victime, en tout cas dans son monde médiatique, d’une mésaventure de même nature : alors que dans une perspective de gauche, il faut défendre l’innocent, développer le devoir de mémoire vis-à-vis des victimes et dénoncer sans relâche les conditions morales et intellectuelles du crime, la pratique vis-à-vis des crimes socialistes se devait d’être strictement inverse.
Léon Chaix développa alors sa formule fameuse. Face à un crime contre l’humanité ou un génocide, commis par les socialistes violents, la gauche française et la droite médiatique sous influence développent les quatre comportements maladifs suivants :
- L’occultation
- La négation
- La minimisation
- L’exonération.
Léon Chaix précisa que cette attitude était largement inconsciente et pas mécaniquement le fruit d’un esprit partisan débridé. Il nota aussi qu’elle était liée à la peur de se faire traiter de « fasciste », un adjectif qu’il vaut éviter car il signifie simplement la fin de toute carrière médiatique en France, peur intégrée y compris dans les rédactions dites « de droite ».
Gare en effet à celui qui brise les tabous et refuse l’occultation, dénonce la négation, rie de la minimisation et se gausse de l’exonération. Il aura le droit à tous les outrages. En France, encore en 2008 !
Jusqu’à sa mort en 2002 lors d’une mission humanitaire, Léon Chaix montra sur des exemples concrets comment ce mécanisme s’appliquait de façon presque caricaturale. Il montra l’occultation des crimes des Farc, puis les tentatives de négation puis les efforts de minimisation et enfin tout le travail qui, les crimes de cette organisation ayant été mis au grand jour après l’enlèvement de Mme Ingrid Betancourt, visait à exonérer la gauche de toute responsabilité (et de tout devoir de dénonciation et de mémoire). Il fit de même pour les crimes des maoïstes népalais dirigés par le criminel « Pachandra » ou pour l’infect Mugabe, hôte de l’ignoble Mengistu qui au nom du socialisme le plus pur abattait les enfants des rues et les laissait pourrir sur les trottoirs pour l’édification socialiste des masses : la révolution est un rude devoir camarade.
Avec Didier Dufau, ils ne laissèrent rien passer, menant campagne par exemple contre la LCR qui déclarait sur leur site informatique les Farc comme « mouvement ami ». Ce lien a été supprimé depuis, probablement considéré comme indélicat depuis que les crimes des Farc sont désormais totalement connus : faire triompher l’anticapitalisme exige une certaine pudeur !
Le présent site veut maintenir le témoignage de ce combat essentiel, mené dans une perspective de gauche au milieu des insultes de la gauche médiatique.
Il faut que la France se guérisse du syndrome de Léon Chaix et qu’enfin commencent les remises en cause fondamentales qu’impose l’ampleur des génocides socialistes. Cent cinquante millions de victimes innocentes mortes pour rien d’autre que la satisfaction idéologique de criminels contre l’humanité, l’exigent.
La France est le pays des droits de l’homme. Elle ne peut se satisfaire de la tâche immonde sur son honneur que représente sa soumission honteuse au syndrome de Léon Chaix.
Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :
Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation, de démonter la négation, de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses.
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