Philippe labro et Katyn
Excellent article de Philippe Labro dans le Figaro de ce jour (lundi 5 avril 2010) rappelant l’affaire de Katyn, l’exécution de plus de 20.000 jeunes espoirs de la république polonaise (militaires, universitaires etc.). Il s’agissait de décapiter une nation dépecée en accord avec Hitler suite à l’immonde pacte germano soviétique qui était un blanc sein donné à Hitler pour ravager l’Europe occidentale, en contrepartie d’annexions sur le glacis ouest de l’union soviétique.
Nazis et socialistes virils unis dans l’ignominie et l’impérialisme. Les nazis commenceront les purges ethniques en Pologne occupée, chassant des millions de Polonais de leurs terres pour y installer le « herrenfolk » et commençant leur politique da ramassage et de déportation des juifs .Les soviétiques renouvelleront leurs méthodes de purification sociale et d’asservissement national déjà bien rodées en Ukraine, aux Kazakhstan et bien d’autres parties du paradis socialiste réalisé.
Sur la pointe des pieds (on n’est jamais trop prudent, une accusation de fascisme étant si vite arrivée) P. Labro s’étonne du temps mis à reconnaître ce crime effroyable, la complaisance des médias et des politiques français à accepter le mensonge communiste selon lequel le massacre était le fait des nazis, et l’absence de toute citation dans les programmes d’histoire français. Il le dit bien gentiment, histoire de ne pas réveiller le chien communiste qui dort ettrop mettre au jour l’énorme complicité de l’ensemble du « peuple de gauche », en fait de la secte socialiste toute entière, PS compris, à interdire sous peine de chasse à l’homme médiatique, toute énonciation de la vérité.
Nous sommes ici en plein syndrome de Léon Chaix, cette attitude maladive qui consiste, en cas de génocide socialiste, à d’abord occulter, ensuite à nier, ensuite à minimiser et enfin à chercher tous les moyens d’exonération quand la vérité ne peut plus être cachée. Le massacre de Katyn ayant été dénoncé d’abord par les Allemands, sous le régime Nazi, l’évoquer après la libération revenait à être traité immédiatement de nazi avec une violence inouïe. Ce terrorisme intellectuel et politique a parfaitement fonctionné. Quand, à la suite d’une enquête internationale, la responsabilité soviétique a été reconnue, le négationnisme a fonctionné à plein : c’était l’impérialisme yankee qui voulait « relancer la guerre froide », sous l’influence des nazis que les Etats unis avaient venir après la guerre au lieu de les exécuter comme criminels nazis. Quand , à la suite de l’aveu de Gorbatchev, le crime soviétique ne put plus être nié on a vu se développer les tentatives de minimisation. Non il n’y avait pas 23.000 morts « mais 22.999, seuls les fascistes peuvent le contester » et les revanchards fascistes polonais dont on sait la virulence. Enfin on est entré dans la phase « exonération » : c’était Staline, pas le vrai socialisme ; c’était la guerre ; et qui a vaincu les nazis sinon les soviétiques, alors mollo les basses.
Résultats, la presse française gauche et droite confondue, s’est couchée. Comme les diplomaties occidentales se sont toujours couchées devant les crimes contre l’humanité et les génocides socialistes : ne pas remettre en cause l’unité des « alliés » et la « coexistence pacifique ». Il aurait été « irresponsable » de ne pas concéder à Vychinski, l’ignoble procureur chargé des milles et un génocides staliniens, notamment en Ukraine, au Kazakhstan, au Kouban, en Tchétchénie, bref partout où le socialisme a été réalisé, lors du vote de la résolution sur les génocides en 1948, l’exclusion des exterminations de classes sociales de la définition du génocide.
Le film de Wajda a joué son rôle de révélateur. Toute la classe médiatique sous influence socialiste a fait la fine bouche ; tout le terrorisme intellectuel habituel s’est donné libre cours. Wajda, ce grand cinéaste, quelle tristesse, quel mauvais film ! On ne pouvait pas décemment le traiter de fasciste. Alors on a envoyé les fleurs et les couronnes et tout fait pour décourager les Français de voir le film, après que diverses pressions et « la solidarité antifasciste » aient permis que le film ait une distribution ridicule. La camarilla communiste qui règne encore sur certains circuits « culturels », dont l’université et l’école françaises notamment en histoire (quel est l’historien français qui n’est pas ancien communiste, socialiste ou maoïste ?) s’est donnée à fond. La presse de droite, toujours soucieuse de ne pas paraître complice des « fascistes », s’est tue avec distinction, comme d’habitude depuis 1945.
France Inter a été, également comme d’habitude, la radio la plus engagée dans le travail de désinformation outrancière. Le thème : mauvais film à ne pas voir, avec larmes de crocodile à l’appui d’une part sur « l’auteur génial fourvoyé » et d’autre part sur le crime « évidemment inacceptable, mais bon depuis le rapport Khrouchtchev on sait tout cela et on ne va pas nous bassiner les oreilles indéfiniment avec les crimes de Staline ». Sous entendu : il y a les bons génocides qui démontrent le caractère intrinsèquement fasciste de la droite abominable, pétainiste de façon innée et génocidaire dès que l’occasion se présente, et les génocides qu’il faut oublier et ne jamais commémorer car ils sont les accidents sans doute inévitable d’une histoire « complexe » mais dont les auteurs avaient les intentions les plus heureuses, sauf naturellement quand ils étaient pervers comme Staline, fous comme Pol Pot, négusifiés comme Mengistu, légèrement dérangés comme les dirigeants Nord-coréens, ridicules comme Ceauscescu ou Enver Hodja, obsédés sexuel comme Mao, psycho rigides comme Honecker.
La Shoah mérite les centaines d’articles, de reportage, de livres, de film qui inlassablement plaident pour un devoir de mémoire impérieux. Mais les génocides innombrables du socialisme viril et de la révolution marxiste- léniniste doivent être oubliés à peine cités.
Il importe de ne pas remettre en cause l’enthousiasme de la jeunesse « conscientisée » pour la divine révolution socialiste, celle qui permet de créer une société « vraiment de gauche » et dont les figures admirables vont de Ho Chi Minh et ses trente ans de guerre incessante, ses 700.000 déportés dont les deux tiers périront dans les camps, sous la direction de conscience des Boudarel de service, en attendant les boat people, Fidel Castro et sa jolie dictature où on se paie les balseros à la mitrailleuse à partir de joyeux hélicoptères en goguette, Mugabe, son racisme anti blanc et la ruine radicale du pays le plus riche d’Afrique, les gentils Farc en lutte contre le droit de cuissage et l’oligarchie ( jusqu’au jour où leurs crimes devenant intolérables on les éliminera du radar socialiste en évoquant que désormais c’était « la faucille et le narco », pas les « vrais socialistes ».
Il importe surtout de ne pas remettre en cause les réseaux qui tiennent l’information, la culture et l’enseignement. Alors M. Labro vous pouvez feindre de vous étonner que l’enseignement français ait totalement occulté l’étude de Katyn dans les collèges et les lycées. Aucun dirigeant du Ministère de l’Education Nationale ne prendra le risque d’affronter les accusations de fascisme de toutes les camarillas socialistes et communistes qui noyautent l’enseignement depuis Langevin Wallon. Ce serait aussi la chasse à l’homme contre l’anticommuniste primaire qui veut assimiler les crimes d’Hitler et des nazis avec les petits débordements du camp du progrès, une idée nécessairement « simpliste ».
Alors le film de Wajda sur Katyn passé aux élèves comme Nuit et Brouillard ? Vous n’y pensez pas ! Et si un jour un peu de conscience et de courage l’y impose, on verra aussitôt un cordon sanitaire se mettre en place pour minimiser l’impact sur les jeunes consciences.
Katyn ce n’est rien si vous pensez par exemple au génocide Ukrainien : des millions de femmes d’enfants et d’hommes anéantis après avoir été privés de tout moyen d’existence pour tuer tout risque de rébellion nationaliste et paysanne devant le magnifique programme de changement historique de l’homme pourri par l’esprit de possession en « homo sovieticus » modèle. Il existe des films sur ce massacre connu en Ukraine sous le nom de Holodomor (assassinat par la faim). Jamais vous n’avez vu en 75 ans la moindre information dans aucun média. Le film n’est jamais passé à la télévision. Seule la télévision canadienne, mobilisée par la diaspora ukrainienne très forte au Canada, a osé briser le tabou en Occident. Elle en a parlé et avec vérité. En France rien.
EN FRANCE RIEN !
Une honte. Et au contraire une désinformation partout et notamment dans les programmes scolaires.
Il suffit de voir comment une camarilla travaillant en réseau désinforme et manipule les articles parus sous Wikipedia sur les épisodes les plus graves de la criminalité socialiste, pour vérifier la force et l’actualité du syndrome de Léon Chaix.
Seule la création d’un mémorial aux dizaines de millions de victimes des génocides socialistes permettra de sortir enfin de cette maladie intellectuelle mortifère et mortiphile qui frappe toute la croûte médiatico-universitaire en France et qui explique en partie l’effondrement de la crédibilité des intellectuels français dans le monde, désormais assimilés à l’amour des génocides socialistes, façon Badiou.
La France doit redevenir le pays de Voltaire et ne plus vivre dans le syndrome de Léon Chaix pour retrouver un minimum de rayonnement. Les gardes roses ou rouges qui veillent à terroriser tous ceux qui osent dénoncer les génocides socialistes doivent être renvoyés à leurs ébats sinistres dans la mare de sang qu’ils adorent et dans le mépris général.
Les innocents massacrés par la barbarie socialiste doivent être honorées. Ici et maintenant !
Il faut à la France mille Labro ! Mais des Labros qui n’hésitent pas à parler de génocide. Katyn est un geste génocidaire. Si Sebrenitsa est un génocide comme le dit le TPI alors Katyn en est aussi un : massacrer la moitié de la population de Sebrenitsa , les hommes, près de 8000 victimes, est bien un génocide (la liquidation d’une fraction de la population sur un critère de race, de religion ou de nationalité). Katyn, c’est trois fois plus de victimes et le critère est explicitement dans la définition du génocide. Et au-delà de katyn, Holodomor, plusieurs millions de victimes, l’est aussi. Et la destruction des cosaques l’est aussi. Et le traitement réservé aux pays baltes l’est aussi. Etc. Etc.
M. Philippe Labro, on comprend votre prudence. Les socialistes et les communistes veulent bien qu’on parle de crimes contre l’humanité et sont vent debout lorsqu’on parle de génocide. Le vrai courage est tout de même de ne pas trembler et de qualifier les génocides de génocides avec toute la rigueur nécessaire.
M. Philippe Labro, encore un effort !
Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :
Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation, de démonter la négation, de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses.
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