Bernard Pivot et les génocides communistes

Bernard Pivot est un excellent journaliste  et un garçon aussi sympathique que pourri de talents.   Ses émissions littéraires ont connu un succès plus que mérité.  C’est pour ces qualités même que la manière dont il a couvert les deux dévoilements majeurs des génocides socialistes est représentative d’un véritable scandale français : la désinformation systématique imposée par le terrorisme intellectuel socialiste en France pendant des lustres, terrorisme toujours vivant  et intégré dans les consciences  (ce dont  témoigne le syndrome de Léon Chaix).

Lorsque l’Archipel du Goulag  de Soljenitsyne frappe comme un Tsunami toutes les consciences du monde, révélant ce qui avait été systématiquement  caché des crimes massifs contre l’humanité commis par les révolutionnaires  rouges puis par l’état oppressif qu’ils avaient créé, il est impossible de ne pas en parler dans une émission littéraire. Il est donc normal que le gentil Pivot s’organise en ce sens.   Il reçoit donc  Soljenitsyne à « Ouvrer les guillemets » en 1973  et conformément aux règles de base du terrorisme intellectuel il lui « oppose » un communiste qui s’était révélé parfaitement abject comme il se doit. La technique : esquiver la question du Goulag pour affirmer les succès inouïs de l’URSS, exemple typique de la séquence « exonération » du syndrome de Léon Chaix. On ne peut plus rien taire, ni nier ni minimiser. Alors on excipe de n’importe quoi pour affirmer qu’après tout cela n’a aucune importance.  L’omelette est bonne dont il est inutile de s’occuper des œufs cassés. L’ennui c’est que les œufs sont des hommes, des innocents et qu’ils ont été tués par millions.

 Lorsqu’il réinvite Soljenitsyne pour l’émission  Il avouera lui-même qu’on lui a à nouveau suggéré fortement d’inviter au moins un communiste dans son émission pour « équilibrer » le témoignage épouvantable de Soljenitsyne. 

Cet aveu est terrifiant. Il confirme ce que la première émission avait déjà révélé. Imagine-t-on un instant qu’on impose un nazi pour « équilibrer » le témoignage d’une victime de la Shoah !  Il ne prendra pas de communiste cette fois là. . Il s’en vante dans le Figaro magazine du 9 Août 2008 en prenant la pose de l’objectivité : la traduction aurait mis Soljenitsyne en difficulté face à un avocat sans scrupule.  Bernard Pivot est un peu hypocrite sur le coup :  il sait qu’il a son alibi « de gauche » en la personne de Jean Daniel, esprit faux et fat du journalisme de tromperie et de propagande socialiste. 

Comme prévu  cet odieux personnage se lancera dans une attaque invraisemblable contre Soljenitsyne  sur des futilités. Pour avoir suivi cette émission, j’ai encore en mémoire la rage  devant cet attentat immonde qui n’avait qu’un seul but, dégonfler la mauvaise impression que pouvait provoquer sur le « peuple de gauche », en pleine union entre le PS et le PCF,  la révélation des crimes immenses commis au nom de l’instauration violente du socialisme.  La diversion fut efficace. On se souvint de la polémique mais pas du fond du sujet. Une méthode souvent retrouvée depuis sur les forums : on fait du tapage autour de la personne qui dénonce les crimes pour éviter de parler des crimes. Et on supprime le fil « pour calmer le jeu ». Ce petit stratagème marche encore très bien aujourd’hui par exemple sur le forum du Monde.

La presse française est ainsi faite que pratiquement TOUS les journaux évoquant  ces derniers jours la mort de Soljenitsyne parleront de cette émission, non pas pour dénoncer l’attitude de Jean Daniel,  mais simplement parce que la polémique avait fait date. Comme si la polémique était l’évènement et la boucherie révolutionnaire une toute petite question accessoire.

Jamais à la télévision ou dans la presse ne seront évoquées précisément  les thèses principales de Soljenitsyne :

-          La responsabilité directe et immense  de Marx et du marxisme.

-          Le rôle néfaste d’une partie de la communauté juive investie suite à Marx dans  le bolchevisme pur et dur, puis  dans le développement criminel de la révolution soviétique

-          La violence intrinsèque du mouvement socialiste dès lors qu’il faut détruire « l’ennemi de classe ».

-          Les crimes immenses commis contre l’humanité dès le début de la révolution bolchevique par Lénine et Trotski. C’est Lénine qui crée les premiers camps de travail où mourront des millions d’innocents.

-          Le lien structurel et non pas accidentel entre Goulag et communisme : les camps sont nécessaires à la dictature communiste et toutes les dictatures communistes en mettront en place.

-          La nécessité de remonter aux racines du crime et pas seulement aux quelques responsabilités individuelles consenties du bout des lèvres. Staline n’est qu’un épiphénomène du crime collectif rouge.

-          Le mensonge permanent et la désinformation systématique  ayant cours en occident, cause partielle mais durable de la perpétuation du crime pendant des décennies dans de multiples pays se réclamant du socialisme réalisé

Pour les représentants qualifiés du « peuple de gauche », être socialiste c’est appartenir au camp des bons ; les autres sont des vilains.  Les 150.000.000 de victimes innocentes n’ont pas à peser sur cette affirmation centrale.

Toutes les autres émissions de Pivot avec Soljenitsyne seront exclusivement littéraires.  Pas question d’encourir le risque de passer pour un « fasciste » et d’être exclu de facto de la scène  médiatique.

Lors de la parution du second livre majeur sur les génocides massifs commis au nom de l’instauration rapide du socialisme, le Livre Noir du Communisme,   Pivot évitera de risquer à nouveau les foudres de ceux qui considéraient qu’il eût du intégrer un communiste sur son plateau.  Les deux auteurs du livre seront littéralement livrés à un tribunal communiste conduit par le secrétaire du PC lui-même ! Et le thème de l’émission, selon l’astuce de propagande mise au point par la petite camarilla en charge du « bien penser de gauche » dans les media, ne sera pas les génocides socialistes d’une ampleur effroyable  révélés par le livre d’une façon irréfutable, mais un différent marginal entre Courtois et Woerth, les deux auteurs principaux du livre…

Ce différent sera d’ailleurs le thème de toute la couverture du livre dans la presse et pas seulement de gauche, la droite sous influence jouant le jeu à fond comme d’habitude, toujours par peur d’être traitée de pétainisme  larvé et de fascisme militant.  Nous avons dénoncé cette manœuvre grossière en temps réel sur le forum du Monde à l’époque au prix de réactions sauvages des internautes socialistes (et pas seulement communistes) qui considéraient cet espace comme le leur.  Nous fûmes … les seuls !

Encore une fois, imagine-t-on qu’on invite les suppôts d’Hitler et de Goebbels à chaque fois qu’un livre parait sur la Shoah  et accepterait-on qu’à chaque fois on laisse le digne représentant du nazisme se lancer dans des manœuvres bassement polémiques visant à déconsidérer les auteurs ? 

Le seul fait qu’on ait pu commettre  à répétition cette indignité en France sur un sujet aussi grave que les génocides commis au nom de l’instauration rapide et violente du socialisme  en dit beaucoup sur notre société.  Et le message est aussi ignoble que clair. La domination idéologique et politique des différents courants marxistes dans les media empêche que toute la vérité soit dite sur l’ampleur des crimes contre l’humanité commis au nom de « la cause » et leur origine idéologique marxiste. Les séides de cette idéologie criminelle ont encore le pouvoir de faire  taire un journalisme libre sur ces questions.  La peur a été intégrée dans les pratiques journalistiques. Pas question de prendre le risque d’être disqualifié par les monteurs de piloris rouges.

C’est toujours vrai aujourd’hui : il suffit de constater comment le terrorisme des Farc ou des  maoïstes du Népal ou de Mugabe a été couvert ses dix dernières années pour vérifier que le terrorisme intellectuel socialiste fonctionne encore très bien, à la grande honte  de tous ceux qui se placent dans une perspective de gauche et qui croient que la France est la terre des droits de l’homme.

Rappelons que les génocides socialistes issus des doctrines de Marx, Engels, Lénine, Trotski et les autres, repris et étendus par Staline, Mao, Ho chi Minh, Mengistu, Pol Pot, et toute la bande des criminels qui se sont appuyés sur  les doctrines socialistes pour décimer leur peuple,  forment le plus grand crime contre l’humanité de toute l’histoire des hommes.  Cent millions de victimes innocentes comptées sans le moindre doute,  cent trente millions pratiquement certaines, cent cinquante millions plus que probables quand toutes les sources auront été recoupées !  Et il faudrait s’excuser de critiquer cette infernale boucherie  et accepter que jamais l’image immaculée du socialisme n’en sorte quelque peu rougie, ne pas « jeter de cadavres sur le rêve des masses », « ne pas désespérer Billancourt » ?

Allons donc ! Tous les socialistes qui croient encore que la solidité du réseau tissé dans les media et dans l’Etat  permettra longtemps d’empêcher la mise en accusation du socialisme marxiste et du révolutionnarisme rouge au tribunal de l’histoire et de l’opinion se trompent lourdement.  Jamais la jeunesse et l’opinion une fois éclairées ne laisseront cette ignominie perdurer.  Et c’est avec mépris qu’on se rappellera cette période lamentable de l’histoire de la France, aussi lamentable que l’épisode de l’occupation nazie,  où les forces dominantes de la France ont été du côté du génocide et non pas des libertés et de la vérité, du côté des bourreaux et non pas des victimes innocentes.

Commentaire
Le blog en hommage a Léon Chaix

Léon Chaix est un humaniste de gauche qui a donné son nom a un syndrome essentiel a la compréhension de notre temps. Le syndrome de Léon Chaix décrit  la réponse automatique des adeptes du mouvement socialiste confronté a l'ampleur des crimes contre l'humanité commis en son nom :

  1.  L'occultation
  2.  La négation
  3.  La minimisation
  4.  L'exonération.

Tous ceux qui essaient de dénoncer l'occultation,  de démonter la négation,   de se moquer de la minimisation et de rire des tentatives d'exonération  sont évidemment présentés comme < fascistes > et ne sont dignes que des attaques ad hominem les plus basses. 
Léon Chaix et son ami Didier Dufau ont pendant des années commenté en temps réel sur le forum du journal le Monde les exemples de ce syndrome,   montrant  au jour le jour comment il s'appliquait aux révélations du Livre noir, aux crimes des Farc qu'ils furent longtemps les seuls  a évoquer et a condamner, a ceux du sinistre  Mugabe ou de l'ignoble < Prachandra > le tueur en série du Népal.  Le combat continue ici !

 

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